Le Département de la Défense US suspend (encore) la livraison des F35

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En septembre et octobre 2017, le département de la Défense US avait suspendu l’acceptation des F35 pour les armées américaine pour des raisons de corrosion excessive et des défaillances des contrôles qualités pour les appareils en provenance de la base de Hill dans l’Utah. Si les correctifs ont été trouvés et appliqués, il reste un désaccord manifeste sur qui doit payer la facture, entre l’industriel et le client. C’est la raison pour laquelle le Département de la Défense à suspendu les livraisons des F35aux forces américaines, jusqu’à ce que ce diffèrent soit résolu.

A noter que les autres usines d’assemblage, notamment celles en Italie et au Royaume-Unis, ne sont pas touchées par ce problème. L’intransigeance du département de la Défense peu surprendre, d’autant plus que, jusqu’à présent, il a assez docilement accepté de prendre en charge une part importante des dépassements de budgets, et des retards, liés au programme F35. 

De fait, il est probable que cette réaction soit liée à la récente annonce concernant la division de l’entité centrale du programme F35 en 3 entités spécifiques à chaque force armée utilisant l’appareil, à savoir l’US Air Force, l’US Navy et le Marines Corps. Or, cette nouvelle organisation a pour objectif, entre autre, de transférer une part significative de la maintenance du F35 de l’industriel vers les forces armées, pour tenter de faire baisser les couts de maintenance pharaoniques du chasseur furtif de Lockheed, à plus de 60.000 $ par heure de vol, plus de 3 fois les couts de l’heure de vol d’un Rafale ou d’un F-18 E/F Super Hornet.

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Or, ce transfert entrainera une baisse significative du plan de charge de l’industriel, et donc de son chiffre d’affaire, les armées américaines représentant 80% des commandes totales de F35, avec plus de 2500 jets commandés, 1763 pour la seule US Air Force. Il est évident que Lockheed va chercher à compenser ses pertes, en augmentant les tarifs des pièces détachés, des évolutions des appareils, et des grandes visites. C’est précisément dans ce cadre que l’intransigeance des forces armées américaines pourrait s’inscrire, leur permettant de se trouver en position de force dans les négociations qui s’engagent. Il est probable que le bras de fer qui va opposer l’industriel et les forces armées US ne sera pas en faveur des clients exports de l’appareil, qui risquent fort de servir de variable d’ajustement …

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