Le ministre de la Défense Finlandais a annoncé le lancement officiel de l’appel d’offre pour le remplacement de ses F-18acquis dans les années 80. Le projet prévoit un budget de 7 à 10 Md$ pour la fournir de 60 appareils. Les 5 appareils traditionnellement en lice dans ce type de compétition sont appelés à concourir : Le Gripen du voisin Saab, Le Typhoon européen, le F-18 E/F Super Hornet de Boeing, le Rafale français et, évidemment, le F-35 de Lockheed. Le Budget d’achat est, et c’est assez rare, suffisant pour financer 60 F-35A sans devoir réduire le nombre d’appareil, comme ce fut le cas au Danemark et aux Pays-Bas.
Il faut noter qu’il y a quelques mois, le gouvernement Finlandais avait interdit aux représentants des constructeurs aéronautiques de prendre contact avec les membres de la commission en charge de ce dossier, et a part extension interdit toute forme de lobbying.
Quoiqu’il en soit, il serait très surprenant qu’un appareil européen puisse s’imposer sur ce dossier. En effet, la Finlande subit une importante pression de la part des russes, et cherche depuis à s’attirer les bonnes grâces de Washington, notamment à grands couts de contrats d’armements. La mention qui oblige les appareils concurrents à être « massivement employés » par des forces aériennes occidentales en 2050 semble, à ce titre, être taillée pour le F-35.
Toutefois, et j’y reviendrais prochainement, le paradigme qui prévaut aujourd’hui selon lequel les avions de combat doivent durer 50 ans, pourrait être amené à être prochainement réévalué eu égard aux évolutions technologiques accélérées liées à l’accroissement des tensions mondiales.