Après 15 mois de cale sèche, et une refonte d’un nombre important de ses systèmes critiques, le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle est retourné dans son élément le 16 mai.
Le navire amiral de la Marine national aura reçue, entre autre, durant son Indisponibilité PEriodique (IPER) à mi-vie, un nouveau radar de veille aérienne, un nouveau radar de navigation, un nouveau système d’assistance à l’appontage, et un nouveau système de combat SENIT8. Les travaux auront également permis passer le navire au format « tout Rafale », en supprimant les bancs tests destinés aux SEM, et à recharger les réacteurs nucléaires en combustible.
Le navire va pouvoir prochainement entamer ses essais à la mer, avant de commencer les entrainements visant à retrouver sa pleine capacité opérationnelle, en début d’année prochaine.
Cette rénovation/modernisation de l’unique porte-avions français, qui aura couté 1,3 Md€, aura nécessité 4 millions d’heures de travail effectué par 2000 personnes dont 1000 contractants sur site, et rassemblé 160 prestataires. Elle aura également permis à Naval Group de maintenir son savoir-faire en matière de porte-avions, alors que les travaux d’étude pour le futur porte-avions français ont été actés par la LPM 2019-2025.
J’aimais l’entretien et l’indisponibilité d’un navire de la Marine nationale n’aura suscité autant d’intérêts et de questionnements de la part de la société civile. Et alors que la France ne dispose plus que d’un porte-avions depuis prés de 20 ans, jamais la nécessité d’un second navire de ce type ne s’est autant fait ressentir.