Selon plusieurs rapports concordants, une unité militaire émirati aurait été attaquée le 13 juin au large du Yemenpar un missile antinavire lancé par les forces Houti. Les informations sont encore aujourd’hui très parcellaires, et aucune confirmation n’est encore venu de la part des autorités émirati. Toutefois, il semblerait que le navire atteint ait été si gravement endommagé qu’il aurait coulé, et qu’au moins 4 marins émirati auraient trouvé la mort dans cette attaque.
La marine Emirati est une marine de petite dimension, opérant une dizaine de corvettes légères dont 6 Combattante BR71 de CMN. On ignore encore le type de navire touché, mais cela tend à démontrer que les besoins en terme de capacité d’autoprotection des navires militaires croissent sensiblement depuis quelques années. En effet, si l’accès aux missiles antinavires était jusqu’il y a peu réservé aux marines de premier rang, ces armes se sont largement répandus, abaissant le seuil d’engagement de ces systèmes d’armes, et par voie de conséquence, les risques pour les unités navales. Si un aviso A69 pouvait il y a 20 ans assurer des missions militaires en zone de basse et moyenne intensité, ce n’est plus le cas aujourd’hui, et même une frégate légère furtive, qu’elle soit modernisée ou non, serait très exposée dans ces missions.
De fait, la notion de navire de 1eret 2ndrang mis en place par l’Etat-major de la Marine Nationale, perd de son sens aujourd’hui, les navires ne disposant pas de capacités d’autoprotection suffisantes se retrouvant, quelque soit leur tonnage, limités dans leurs capacités opérationnelles.
Cet épisode montre également le besoin croissant en matière de CIWS, les systèmes de protection rapprochée, un domaine dans lequel la Marine nationale, et l’industrie française, manque cruellement de savoir faire et d’expérience.