Alors qu’elle construit des sous-marins conventionnels d’excellente qualité, comme le projet 636 Kilo et 636.3 Improved Kilo, l’industrie russe a longtemps peiné à construire un système AIP (Air Independant Propulsion), permettant aux sous-marins de ne plus devoir refaire surface fréquemment pour recharger leurs batteries avec leurs moteurs diesels. La classe Lada devait être le fer de lance de la nouvelle AIP russe, mais de nombreuses difficultés techniques amenèrent ses concepteurs à revenir à une propulsion classique.
Selon l’agence TASS, les bureaux d’études Malakhit de St Peterburgs auraient enfin développé les technologies et les savoir-faire nécessaire pour pouvoir concevoir un système AIP lié à une turbine à gaz, et de pouvoir entreprendre la construction d’un prototype avec une maitrise des risques suffisante.
Les phases de développement, prototypage et validation russes n’étant pas particulièrement courtes, il ne faudra pas s’attendre à voir des sous-marins russes équipés de système AIP avant 2025, voir 2028. Toutefois, une fois que la maitrise technologique aura été acquise, les nouvelles unités russes, déjà particulièrement discrètes, représenteront des adversaires de taille pour les systèmes anti-sous-marins occidentaux, surtout dans les mers à faible profondeurs, comme la baltique, la mer Noire, ou les zones côtières méditerranéennes, ou de la mer du nord.
Dans ces conditions, les systèmes de détection acoustiques seront peu efficaces, et il faudra revenir à des moyens de détection plus antiques, comme le détecteur d’anomalie magnétique. Pas certains que le P8, ou un Airbus navalisée, soit la meilleure plate-forme pour ce type de besoin.