vendredi, novembre 15, 2024

Le logiciel ALIS du F35, plus qu’un cheval de Troie ?

Alors qu’un F35A de l’US Air Force s’est posé sur le nez, suite à la rupture de son train avant lors d’un atterrissage d’urgence(dont l’origine est inconnue), c’est le logiciel ALIS de gestion de la maintenance qui revient sur le devant la scène. 

Rappelons que ce logiciel, conçus par Lockheed Martin, est conçus pour faciliter et accélérer la maintenance des appareils, en centralisant l’ensemble des informations de vol et de maintenance de l’appareil, et en les envoyant vers les serveurs du constructeur. 

Déjà il y a quelques mois, les clients du F35 s’étaient émus de la nature des informations envoyées, et de leur utilisation potentielle par le constructeur américain. C’était d’autant plus problématique que des informations nominatives transite sur le réseau.

En outre, l’année dernière, une panne de ce logiciel avait cloué au sol pendant une journée les F35B du Marine Fighter Attack Squadron 211, basé à Yuma en Arizona.

De fait, les clients de l’appareil ont demandé, et parfois obtenu, l’autorisation d’installer leurs propres logiciels en surcouche du logiciel ALIS, pour contrôler les infirmations transmises par le système. Des développements intégralement aux frais du client, bien évidemment.

Or, depuis quelques jours, une information bien inquiétante circule dans les réseaux informés : Le Logiciel ALIS serait conçu pour interdire de vol les F35 au bout de 48 heuresen cas d’absence de connexion aux serveurs centraux. Une information à prendre au conditionnel pour le moment, car aucun media crédible et sérieux ne l’a pour l’instant reprise. 

Toutefois, comme l’indique l’article ci dessous, seul les F35 israéliens ont obtenus le droit de ne pas devoir se connecter au système ALIS pour rester opérationnel, ce qui laisse entendre, évidemment, que les autres n’ont pas cette possibilité, et qu’ils sont donc soumis à cette restriction.

Cette annonce est importante à plus d’un titre : d’une part, cela signifie que les clients du F35 ont, objectivement, transmis les clés décisionnaires de l’utilisation de leur force aérienne aux Etats-Unis, et à Lockheed-Martin. Les implications sont multiples. Bien évidemment, on imagine fort bien que les autorités américaines pourraient empêcher un pays client d’utiliser ses appareils pour nuire aux intérêts américains, mêmes si ces intérêts sont vitaux pour le client lui-même. Mais rien n’empêche d’imaginer que le Département d’Etat utiliserait cette fonctionnalité pour faire pression sur les pays utilisateurs pour participer à une coalition, comme dans le cas de l’intervention en Irak en 2003.

Quoiqu’il est soit, cela remet en perspective la phrase d’Eric Trappier, président du GIFAS et de Dassault Aviation, qui estimait que le F35 avait été conçu pour détruire l’industrie aéronautique européenne. Il semblerait en effet que le F35 ait été conçu pour détruire l’industrie et asservir les aviations militaires des pays européens.

L’initiative SCAF franco-allemande apparaît, aujourd’hui, comme l’ultime chance de conserver notre industrie et notre liberté d’action pour les décennies à venir.

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