Alors que les chantiers navals indiens peinent à terminer le porte-avion Vikrant, premier porte-avions de fabrication local, la nécessité d’un troisième porte-avions fait débatau sein de la classe politique indienne, et même de l’Etat-major des armées. Il faut dire que le Vikrant aura couté plus de 10 Md$ à construire, et que le nouveau porte-avions est estimé à 15 Md$, soit plus que le prix des super-porte-avions américain, comme le G.Ford.
Alors que la Marine Indienne réclame ce bâtiment pour être mesure de faire face à la montée en puissance de la Marine Chinoise, les opposants au projet mettent en doute l’efficacité d’un tel bâtiment, et pointent surtout sa vulnérabilité face aux missiles chinois à longue portée comme le DF-21 et DF-26.
Or, pour l’heure, aucun élément ne permet de vérifier l’effectivité de ces missiles, pas plus que ceux du futur missile hypersonique Tzirkon russe. Pourtant, l’argument est employé pour renoncer potentiellement à un élément majeur, indispensable aux Marines de haute mer.
Les limites de ce raisonnement ne sont pas sans rappeler celles qui entourent les oppositions, en France, à la construction d’un second porte-avions, alors que la note serait largement inferieure pour les armées françaises (4 Md€).