Dans son allocution annuelle à l’assemblée fédérale, le président Vladimir Poutine a donné des précisions sur les progrès concernant les systèmes d’armes qu’il avait lui même présenté lors d’une allocution en mars dernier lors de la campagne présidentielle russe.
Parmi ces systèmes, le missile antinavire Tzirkon poursuit son développement , « conformément aux prévisions » selon le président russe, et devrait donc entrer en service d’ici 2021. Plus spécifiquement, le président russe a précisé que le nouveau missile hypersonique, capable d’atteindre mach 9 pour une portée de 1000 km, pourra être mis en œuvre par tous les bâtiments présent et à venir équipés de missiles Kalibr.
Cela laisse supposer que le Tzirkon est conçu pour utiliser les mêmes lanceurs verticaux que le missile de croisière naval russe qui avait fait ses début opérationnel en 2015 lorsque 3 corvettes en mer noire et caspiennes lancèrent leurs missiles sur des cibles en Syrie. De fait, le nouveau missile hypersonique antinavire russe pourra être « rapidement » mis en œuvre par de nombreux bâtiments de la flotte, allant des nouvelles frégates Admiral Gorshkov aux sous-marins 636.3 Improved Kilo, en passant par de nombreuses classes de corvettes.
Sans plus d’informations sur le système de guidage effectif du missile, il est difficile de préjuger de son efficacité réelle, et de sa capacité à maintenir une vitesse hypersonique en phase terminale d’attaque, tout comme il est impossible d’évaluer l’efficacité des systèmes de brouillage et de leurres en fonction sur les bâtiments de surface occidentaux actuels. En revanche, ce qui est certain, c’est qu’un missile filant à mach 9 sera quasiment impossible à intercepter par les systèmes anti-missiles actuels, et que les délais de réactions entre la détection de la menace et l’impact seront extrêmement réduits, faisant peser une menace avérée sur l’ensemble des bâtiments de surface de l’OTAN.