Selon Alexey Krivoruchko, le secrétaire état à La Défense Russe, qui s’exprimait à l’occasion de sa visite de l’usine de Komsomolsk-sur-amur qui va fabriquer le Su57, les forces aériennes russes vont percevoir 20 chasseurs Su35s d’ici la fin de l’année 2020. L’information n’en est pas vraiment une, le contrat concernant la livraison de Su35s en cours laissait en effet anticiper une telle livraison qui, cumulée aux livraisons des 8 appareils destinés aux forces indonésiennes, constituent un rythme moyen de 15 appareils par an, soit le rythme de production annuel constaté depuis prés de 5 ans.
Depuis 2015, les forces aériennes russes reçoivent, en moyenne, 40 à 45 nouveaux chasseurs chaque année, composés de Su30, Su34 et Su35. Dans les années à venir, les livraisons de Su30 sont destinées à s’effacer rapidement pour céder la place au Su57, produit dans la même usine. De nouvelles commandes de Su34 et Su35 vont sans aucun doute être émises en 2020-2021, pour poursuivre le remplacement des Su24, 25 et Su27, mais également pour augmenter le parc d’appareils disponibles.
Si le rythme de 40 appareils neufs livrés chaque année était maintenant, le parc aérien des forces aériennes et aéronavales de la Russie s’établira entre 1200 et 1400 appareils de combat, soit plus que l’ensemble des forces aériennes européennes prévue en 2030, chiffre auquel il conviendra d’ajouter entre 100 et 150 bombardiers stratégiques. Dans ce domaine également, la supériorité numérique russe sur son voisin européen, pourtant 4 fois plus peuplé et 9 fois plus riche, est très marquée.