Alors que l’Australie vient de signifier le contrat pour l’acquisition de batteries NASAMS dans le cadre du programme LAND, un communiqué de Raytheon, partenaire du norvégien Kronsberg, concepteur du système, annonce avoir mené des tests afin d’y intégrer le missile AIM9X Sidewinder à guidage infrarouge. L’objectif de la démarche, selon le communiqué, est d’étendre les capacités opérationnelles du système, en disposant de missiles à guidage infrarouge Sidewinder et de missiles à guidage radar AIM120 AMRAAM.
En outre, l’utilisation de missiles air-air pour des systèmes sol-air permet de donner une seconde vie aux missiles ayant atteint leur potentiel d’heures de vol. En effet, comme tous les équipements volants, les missiles air-air sont conçus pour pouvoir effectuer un certain nombre d’heures de vol, au delà desquels le missile n’est plus apte à être monté sur un avion. En revanche, moyennant un retrofit economique, il peut être utilisé par des équipements sol/surface-air, les contraintes n’étant pas du tout les mêmes sur les cellules .
On comprend dès lors la multiplication des systèmes basés sur des missiles air-air, comme le MICA-VL, le Sea/Land Ceptor, et donc, le NASAMS. Toutefois, dans ce cadre d’utilisation, les missiles voient leurs performances, notamment en terme de portée, très sensiblement réduites. En effet, ils ne profitent pas de l’énergie cinétique initiale de l’aéronef pour acquérir leur vitesse initiale, et doivent, qui plus est, en général prendre de l’altitude, deux paramètres consommant beaucoup d’énergie, donc réduisant la portée.
A noter que parfois, ce sont des missiles sol-air qui sont transformés en missiles air-air. C’est le cas, par exemple, du Mistral français, qui équipe les hélicoptères de combat Tigre, ou du Stinger américain, pouvant équiper les Apaches.