L’US Army va recevoir ses premiers IM-SHORAD cet automne

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En juin 2018, la commission sénatoriale de La Défense américaine donna son autorisation pour inscrire en urgence dans la loi de finance 2019, la première ligne budgétaire du programme IM-SHORAD, pour Initial Maneuver-Short-Range Air Defense, un système anti-aérien mobile devant apporter un regain de protection aux forces engagées contre les drones, hélicoptères, avions et missiles de croisières. Les livraisons des 144 unités devaient s’étendre entre 2020 et 2024.

Les 5 premiers exemplaires de l’IM-SHORAD, développé par l’italien Leonardo sur la base d’un véhicule blindé Stryker, seront en fait livrés dès cet automne, de sorte à pouvoir en accélérer les tests, donc l’entrée en service. Le système repose sur un une tourelle Reconfigurable Integrated-Weapons Platform, de Leonardo, équipée d’un canon anti-aérien M220LF de 30 mm couplé à une mitrailleuse de 7,62mm, d’un lanceur double pour missiles Hellfire, et d’un lanceur quadruple pour missiles Stinger, l’ensemble étant controlé par un radar RADA couplé à un système Electro-optique, et épaulé d’un système de brouillage contre les drones.

L’objectif de l’US Army est de pouvoir déployer ses premières unités, notamment en Europe, des 2020, et de disposer de 4 bataillons anti-aériens équipés des 2022. L’IM-SHORAD reste cependant un système intérimaire, le programme ayant été lancé dans l’urgence, face à l’absence de défense anti-aérienne de terrain dont se plaignaient les unités déployées en Europe. Il est cependant révélateur de la faiblesse relative des forces aériennes européennes, incapables de garantir la supériorité aérienne aux forces de l’OTAN face à la Russie, le cas échéant. C’est également le signe d’un manque d’anticipation des états-Majors comme des industriels, face à la menace des drones, qu’ils soient armées, ou simplement de reconnaissance, pour ajuster les tirs de l’artillerie adverse.

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Ce dernier point a été mis en évidence lors des engagements de l’armée ukrainienne dans le Donbass, durant lesquels l’apparition d’un drone précédait généralement de quelques minutes un tir d’artillerie soutenu, qu’il soit le fait de canons automoteurs ou de lance-roquettes multiples.

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