Selon un article du site Defensenews.com, très au fait des questions de défense, notamment aux Etats-Unis, le groupe Italien Fincantieri aurait été contraint de modifier sensiblement le design de sa FREMM proposée dans le cadre du programme FFG/X, de sorte à satisfaire aux exigences de survabilité de l’US Navy. En effet, cette dernière aurait estimé que le blindage et le compartimentage du bâtiment était trop léger pour répondre aux standards de la Marine Américaine, ce qui aurait contraint Fincantieri à ajouter 300 tonnes d’aciers à son navire, ainsi que de revoir en profondeur l’agencement intérieur du bâtiment.
Cela ne remet pas en question les chances de la FREMM dans cette compétition, qui maintient un rapport performances/prix très positif face à ses concurrentes, notamment du fait de son importante évolutivité, qui avait fait l’objet de soins particuliers en Italie. Toutefois, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la capacité des FREMM Italiennes comme françaises à encaisser des dégâts, et à y survivre, et de se rappeler comment la frégate norvégienne Helge Ingstad, construite par l’espagnol Navantia, avait coulé suite à une collision dans le fjord de Bergen avec le pétrolier maltais Sola TS le 8 Novembre 2018.
Reste que les exigences américaines sous-tendent que l’US Navy, comme l’US Army et l’Air Force, se préparent activement à un retour du risque d’engagements de haute intensité, face à des adversaires susceptibles de porter des coups effectifs contre sa flotte.