Un article du blog « Le portail des sous-marins » révèle que le Secrétaire à la Défense philippin, Delfin Lorenzana, se rendra au cours du mois de septembre en France pour discuter des possibilités de modernisation de la force navale philippine, et plus particulièrement, au sujet de l’acquisition possible de sous-marins, dont elle est jusque là dépourvue.
Bien qu’étant formées de plus de 7500 iles, les Philippines n’avaient qu’une force navale réduite, utilisant principalement des bâtiments occidentaux acquis d’occasion ou transférés par les Etats-Unis. En 2011, face aux tensions croissantes avec la Chine au sujet des possessions philippines en Mer de Chine, le pays entrepris le developpement d’une Marine renforcée. Après plusieurs hésitations, le pays se rapprocha finalement de la Corée du Sud, avec laquelle il développa la classe de frégate Joze Rizal, basée sur le modèle HDF-3000 de Hyundai, commandée à 2 exemplaires et dont la première unité devrait être livrée en 2020 à la Marine Philippine. Le pays choisit également des constructeurs sud-coréens pour son modèle de corvette, basé sur la classe Pohan et son futur navire d’assaut et de commandement.
La Marine Philippine émie également le besoin de disposer d’une flotte de sous-marins à propulsion conventionnelle, jugés désormais indispensable pour assurer la protection de la flotte comme de l’intégrité territoriale du pays. L’entrée en service de ces bâtiments, au nombre de 3, devait intervenir en 2020, selon le plan de 2012, mais force est de constater qu’en l’absence du moindre progrès dans ce domaine, une entrée en service autour de 2030 semble aujourd’hui plus probable.
Car il ne suffirait pas, dans ce cas, de fournir des sous-marins à la marine Philippine. Celle-ci n’ayant jamais mis en oeuvre ce type de navire très spécifique, il sera nécessaire d’accompagner le developpement d’une « culture sous-marine » dans la marine du pays, et de former « ab initio » toutes les spécialités intervenants spécifiquement dans et autour d’un submersible. Un domaine dans lequel Naval Group, la BITD française, et la Marine Nationale sont parfaitement dimensionnés et expérimentés pour apporter des solutions performantes et adaptées.
Reste à voir comment, avec un budget consacré aux armées de seulement 3,9 Md$ en 2019, le pays parviendra à financer l’acquisition de 3 sous-marins, des bâtiments réputés très onéreux, l’adaptation des infrastructures nécessaires comme la formation des personnels. La vente de 4 Scorpene au Brésil s’était négociée à 6,7 Md€ …