Ce matin, 23 juillet, deux bombardiers Tu95MS appartenant aux forces stratégiques russes ont été interceptés par des F15K et F16K alors qu’ils pénétraient dans la zone d’identification aérienne sud-coréenne par la façade est du pays, à proximité de la presqu’ile de Dokdo. Les appareils russes refusant de changer de trajectoire, les appareils sud-coréens lancèrent des leurres infra-rouges, avant de tirer 360 coups de semonces vers les bombardiers.
La version de Moscou de l’incident diffère beaucoup de la coréenne, puisque la Russie affirme ne pas avoir franchit la limite de l’espace aerien sud-coréen, ni avoir fait l’objet de tirs de semonces.
Il n’en demeure pas moins que l’incident reste très exceptionnel, et qu’il est très rare d’en arriver à de telles extrémités dans une rencontre aérienne ou un incident de frontière. C’est révélateur des tensions importantes qui règnent dans la région, ainsi que des risques attenants à la stratégie de provocation utilisée de plus en plus souvent par la Russie. Si visiblement les deux camps ont su garder leur sang froid et tentent désormais de normaliser l’incident, il est clair que cette stratégie aurait pu mener à un incident encore plus grave, avec des risques d’escalades dans une région déjà sous pression.