MBDA présente le missile planant anti-radiation SPEAR-EW au salon DSEI

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Voilà une annonce qui ne fera probablement pas les gros titres, et qui pourtant est d’une importante capitale en Europe. En effet, le groupe franco-britannique MBDA a dévoilé lors du salon DSEI 2019, une nouvelle version de son missile air-sol planant SPEAR, doté d’un autodirecteur anti-radiation. Il s’agit donc, de fait, d’une nouvelle arme anti-radar européenne, alors que ce domaine est probablement l’un des plus défaillant dans la Défense du continent. Cette annonce s’est faite conjointement à la présentation des nouveaux systèmes d’armes présentés par le missilier européen pour le programme Tempest.

Le SPEAR-EW, puisque c’est son nom, est basé sur le missile planant SPEAR-3 dont il reprend les caractéristiques de dimension et de fonctionnement. Equipé d’un propulseur Hamilton Sundstrand TJ-150, ainsi que de deux ailes qui se déploient une fois lancé, le missile atteint une vitesse subsonique élevée et une portée maximale de 130 km. Ses faibles dimensions, mesurant moins de 2 m pour une masse de 100 kg, le rende difficile à intercepter. Grace à ses fonctionnalités réseaux et au guidage GPS embarqué, le missile reste sous le contrôle d’un opérateur et peut suivre des trajectoires optimisées pour atteindre ses objectifs.

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Grâce à son faible poids, un Typhoon peut mettre en oeuvre 12 missiles SPEAR de différents types, tout en conservant 4 missiles Meteor et 2 ASRAAM, ainsi que 2 biens de 600 l et une nacelle de désignation laser.

Le SPEAR EW est destiné à équiper dans un premier temps les Typhoons puis les F35 en service dans les forces aériennes italiennes et britanniques. Il sera associé à une nouvelle nacelle de brouillage développée par l’italien Leonardo, permettant au Typhoon moins furtif que le F35 de mener des opérations de suppression des Défenses anti-radars sans risques excessifs.

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Ce type de capacité fait aujourd’hui défaut aux forces aériennes françaises, qu’elles soient de l’Armée de l’Air ou de l’Aéronavale, qui ne disposent d’aucune munition anti-radar. L’adaptation d’une munition air-sol existante, à l’instar du SPEAR britannique, représenterait une réponse économique et efficace pour retrouver cette capacité indispensable aujourd’hui pour faire face aux menaces anti-aériennes de plus en plus répandues dans de nombreux pays.

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