Le sous-marin nucléaire d’attaque Suffren, tête-de-série du programme Barracuda, a connu la première divergence de son réacteur nucléaire ce mardi 17 décembre 2019. Ce nouvel évènement symbolique, après la fermeture de la coque (avril 2016), le lancement (12 juillet 2019) en présence du Président de la République, M. Emmanuel Macron et la mise à l’eau (1er août 2019 ; cf. illustration), ouvre des perspectives très pratiques, c’est-à-dire le début des essais à la mer du bateau au cours de l’année 2020. La Marine nationale demeure discrète sur le sujet mais l’objectif d’admission au service actif en fin d’année 2020 demeure.
Le réacteur K15 (150 MW thermiques) fut conçu avec comme maître d’œuvre le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA), maître d’ouvrage TechnicAtome. Naval group avait la responsabilité de l’intégration du compartiment chaufferie nucléaire dans le sous-marin et le raccordement des différentes servitudes avec le compartiment propulsion.
Le chargement en combustible de la chaufferie nucléaire K15 du Suffren se serait déroulé mois de septembre 2019, selon les informations communiquées en juin et juillet 2019, au sein de l’Installation Nucléaire de Base Secrète (INBS) Cachin. Un atelier mobile d’intervention permettait, grâce à ses moyens de manutention, le chargement du réacteur nucléaire en barres à combustible.
La première divergence du réacteur nucléaire était prévue au mois de novembre 2019 après un ensemble de tests à quai après une montée en puissance progressive du module chaufferie nucléaire du sous-marin. Il semblerait qu’il y ait eu un glissement de calendrier de trois à quatre semaines.
C’est finalement ce mardi 17 décembre que se déroulait pendant cinq heures la première divergence de la chaufferie nucléaire du sous-marin nucléaire d’attaque Suffren. Il s’agit concrètement de l’activation d’une source neutronique permettant le démarrage de la réaction de fission au sein du cœur nucléaire. La réaction est contrôlée grâce à des actions sur les matériaux modérateurs disposés dans un mécanisme pouvant se lever ou s’abaisser dans la cuve du réacteur. Agir sur la hauteur de ce mécanisme permet de laisser la fission monter en puissance et l’abaisser, de ralentir, voir de presque l’arrêter.
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