Les frappes de missiles iraniens sur les bases d’Al Asad et d’Idlib en représailles de l’attaque par drone ayant couté la vie au commandant des gardiens de la Révolution, le général Souleimani, n’ont pas fait de victime selon les autorités américaines, irakiennes et même françaises. Selon des informations concordantes, Téhéran aurait informé le premier ministre Irakien, Adel Abdel-Mehdi, de l’imminence des frappes deux heures avant qu’elles n’aient lieu, ainsi que des cibles visées, de sorte à permettre aux forces présentes de s’éloigner. En procédant ainsi, Téhéran a créé un contexte favorable à la désescalade, qui fut rapidement saisi par le président Trump. Si l’on ne peut qu’être satisfait de cette conclusion, deux constatations importantes sont apparues en marge de ces frappes :
Pourquoi les défenses anti-missiles américaines n’ont-elles pas été en mesure de stopper l’attaque ?
Depuis les tensions de l’été 2019 consécutives de l’attaque non revendiquée de pétroliers dans le Golfe persique, attaques attribuées par l’occident aux forces navales des Gardiens de la Révolution, les Etats-Unis ont annoncé à plusieurs reprises le déploiement de nouvelles batteries de systèmes anti-aériens et anti-missiles au Moyen-Orient pour protéger les intérêts américains sur place. De même, de nouvelles batteries furent déployées à la suite de l’attaque par drones et missiles de croisière des installations portuaires pétrolières saoudiennes à l’automne, une nouvelle fois attribuée à l’Iran.
Or, il semble que les frappes iraniennes n’aient guère été gênées par la défense anti-missile américaine, puisque l’on constate un nombre significatif d’impacts sur les photos satellites publiées suite à l’attaque des bases en Irak. Deux hypothèses émergent de ces constations, soit les systèmes de défense anti-missiles Patriot PAC ne sont pas parvenus à intercepter les missiles iraniens, soit ils n’étaient pas présents. Dans ce dernier cas, on serait en droit de se demander pourquoi la plus importante base abritant des forces américaines et alliés en Irak n’était pas protégée contre ce type d’attaque, alors que les tensions étaient au plus haut dans la région, et que les risques d’attaque par missiles balistiques ou de croisière étaient, de toute évidence, très élevés.
Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !
Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €. Les abonnements Premium permettent d’accéder également aux archives (articles de plus de deux ans)
[/arm_restrict_content]
[…] de celles du Hades, mais également de la Chine (DF-21, DF-17), de la Corée du Nord (KN-23) ou de l’Iran (Fateh-110, Shahab 2..). La plupart de ce ces systèmes, en dehors des modèles iraniens, sont armés d’une charge […]
[…] armées iraniennes, si elles disposent de certains équipements performants de facture locale dans le domaine des missiles balistiques ou des drones, elles mettent en oeuvre, pour l’essentiel, des retrofits de materiels hérités de […]