Décidément, les succès à l’exportation de l’Eurofighter Typhoon semblent s’accompagner de scandales judiciaires à répétitions. Après les enquêtes sur le contrat saoudien, enterrées sous une couche de secret défense et d’intérêts stratégiques, ou encore les soupçons de corruption et de fraude dans la vente de quinze appareils en Autriche, c’est au tour du contrat koweïti d’être soupçonné de malversations.
Ainsi, d’après le journal koweitien Ai-Rai citant des sources judiciaires, le Ministre de la Défense et vice-Premier Ministre Cheikh Ahmed Al-Mansour aurait soumis un rapport dénonçant plusieurs violations à la loi dans le cadre de la vente 28 chasseurs Typhoon, signée en avril 2016. Plusieurs fonctionnaires actuels et anciens fonctionnaires du Ministère seraient mis en cause, ainsi qu’au moins un ancien Ministre, dont l’identité n’aurait pas été révélée. Les accusations portent sur le versement de commissions liées au contrat, mais aussi sur le contournement de procédures réglementaires, possiblement liées à la sélection de l’appareil. Saisi par le Ministère, le procureur public aurait ainsi ouvert une enquête officielle pour corruption ce 25 janvier. Bien que le contrat koweïti ait été négocié avant tout par l’Italien Leonardo, le consortium Eurofighter reste avant tout détenu par Airbus. De fait, l’enquête ouverte ces derniers jours au Koweit semblerait également se porter sur un autre contrat majeur signé ces dernières années, celles des 30 hélicoptères Caracal de Airbus Helicopters.
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