La Rand alerte sur les risques d’escalade liés à l’emploi de l’Intelligence Artificielle
Par deux fois, durant la guerre froide, le sang-froid et la sagacité d’officiers russes préserva le monde d’une guerre nucléaire. En octobre 1962, en pleine crise des missiles de Cuba, Vassili Arkhipov, alors officier politique à bord du sous-marin B-59, s’opposa à l’utilisation d’une torpille armée d’une tête nucléaire contre la flotte américaine, malgré les règles d’engagement spécifiées par l’amiral Fokhine avant le départ. Le B-59 n’avait pas reçu le contre-ordre envoyé par l’Amirauté russe, alors qu’il tentait d’échapper à la détection d’un destroyer de l’US Navy.
En septembre 1983, au plus fort de la crise des euromissiles, Stanislav Petrov, officier de garde de la station radar stratégique de Serpoukhov-15 au sud de Moscou, garda son sang-froid lorsque quatre missiles balistiques apparurent sur ses écrans, se dirigeant vers l’Union Soviétique. Le jeune officier analysa rapidement la situation, et conclut à une erreur du système sur la base du faible nombre de missiles envoyés.
Il ne donna pas l’alerte, et l’Union Soviétique ne répliqua pas à ce qui était, effectivement, une erreur du système. Dans ces deux cas ô combien déterminants, car ayant permis d’éviter une guerre nucléaire mondiale, le destin de la planète fut préservé par la sagacité d’officiers de faible rang, conscients des implications d’une mauvaise décision en la matière.
Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !
Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €.