Dans un précédent article, nous évoquions la réflexion entamée par les autorités belges concernant l’extension de la flotte de 34 F35A commandée en 2018 par 14 nouveaux appareils. Il semblerait que comme les Pays-Bas ou la Norvège avant elle, la Belgique doivent revoir le format de sa flotte de chasse pour répondre à la pression opérationnelle. Après avoir pesé de tout son poids pour amener la Belgique à choisir le F35, l’OTAN serait également à l’origine de cette réflexion, l’Alliance estimant qu’avec seulement 34 appareils, les forces aériennes belges ne seront pas en mesure de soutenir ses demandes opérationnelles. Mais cette réflexion pourrait être l’occasion de renforcer simultanément les capacités opérationnelles au profit de l’OTAN, de la protection du ciel national et des opérations Européennes, en remplaçant, à budget égal, ces 14 nouveaux F34A par 16 à 18 Rafale Marine.
L’appel d’offre pour le remplacement des F16 des forces aériennes belges avait, en son temps, fait couler beaucoup d’encre, la majorité des industriels occidentaux le jugeant biaisé en faveur du F35A de Lockheed-Martin. Des informations publiées après le choix de l’avion américain accréditèrent cette perception, puisque l’OTAN avait, pour ainsi dire, mis la Belgique dans une situation de « non-décision », en exigeant qu’elle s’équipe d’avions spécialisés dans la suppression des défenses anti-aériennes, et en considérant que seul le F35A serait capable de telles missions aujourd’hui. L’offre française, en dehors du cadre de l’appel d’offre, n’a fait qu’ajouter à la confusion, d’autant que Dassault, l’avionneur français, était très défavorable à cette offre politique. Au delà du choix de l’appareil, le format prévisionnel de la force aérienne, avec seulement 34 appareils en parc, avait été largement commenté, et critiqué, sachant qu’il était impossible que 34 F35A puissent soutenir la même pression opérationnelle que la cinquantaine de F16 actuellement en service, et pourtant déjà en saturation.
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