Après une lune de miel avec Moscou de plus d'une année, Ankara multiplie désormais les initiatives et les declarations pour retrouver les bonnes grâces de Washington, et profiter de la présence de Donald Trump à la Maison Blanche pour normaliser à nouveau ses relations avec les Etats-Unis et l'OTAN. A l'occasion d'un seminaire en ligne organisé par l'Atlantic Council, le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a ainsi une nouvelle fois exprimé la volonté d'Ankara d'acquérir des systèmes anti-aériens Patriot auprés de Washington, ou des systèmes similaires compatibles avec les pré-requis de l'OTAN (il ne pourrait s'agir que du SAMP/T Mamba franco-italien).
Les tensions apparues depuis quelques mois avec Damas et Moscou en raison des affrontements entre les forces armées syriennes soutenues par l'aviation russe, et les forces paramilitaires islamistes soutenues par les armées turques, ont engendré une degradation sensible des relations entre la Russie et la Turquie, et l'isolement d'Ankara sur la scène internationale. Cet isolement est d'autant plus sensible que les autorités turques ont réussi à rallier l'ensemble des pays européens contre elles suite à l'épisode du chantage aux réfugiés entamé par Ankara en pleine crise du Covid19, et qui provoqua l'afflux de réfugiés vers les frontières grecques.
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