L’information avait été analysée en détail le mois dernier par le site Naval News, toujours très bien informé : dans le cadre de la modernisation de ses frégates Kang Ding (version locale des Lafayette françaises), la marine taïwanaise prévoie de mettre à niveau les lance-leurre DAGAIE MK2 d’origine française. Comme toujours, la possibilité d’une vente d’armement à Taïwan a entrainé de vives protestations de la part de Pékin.
Aux dernières nouvelles, cependant, la France aurait rejeté les exhortations chinoises, rappelant que la modernisation des lance-leurres DAGAIE ne déroge pas à la posture diplomatique française fixée dans le cadre de la déclaration franco-chinoise de 1994. Après avoir multiplier les déploiements navals dans le détroit de Formose, Paris envoie aujourd’hui un nouveau signal diplomatique fort en direction de Taïwan.
Pour autant, entre Paris et Taipei, on est encore bien loin aujourd’hui de la lune de miel du début des années 1990, quand la France a livré à Taïwan les six frégates furtives de type Lafayette ainsi que soixante chasseurs Mirage 2000-5, alors considérés comme les meilleurs intercepteurs de la région. Au cours des trois dernières décennies, Pékin est devenu un partenaire économique majeur pour les pays européens, notamment la France. En cas de vente importante d’armement à Taïwan, Pékin serait ainsi en mesure d’exercer d’importantes représailles commerciales, si bien que seusl les Etats-Unis disposent aujourd’hui de la puissance diplomatique, commerciale et militaire nécessaire pour couvrir les besoins taïwanais.
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