En 1998, la force aérienne irlandaise (Irish Air Corps) retire du service ses avions d’entrainement à réaction Fouga Magister, achetés d’occasion en France en 1975, signant la fin de l’aviation de combat à réaction pour l’Irish Air Corps. Dans les faits, cependant, ces Fouga Magister, comme les DeHavilland Vampire T.55 avant eux, n’étaient pas de véritables chasseurs, mais simplement des avions d’entrainement capable de réaliser quelques opérations de frappe au sol. Aujourd’hui encore, l’Irish Air Corps ne met en œuvre qu’une vingtaine d’aéronefs, avions et hélicoptères confondus, principalement dédiés aux missions de reconnaissance et de sauvetage. Ses seuls avions armés sont donc huit PC-9 achetés en Suisse, des avions d’entrainement à hélice capables d’emporter des mitrailleuses légères et des roquettes.
Depuis plus de cinq ans déjà, les parlementaires irlandais discutent toutefois de la possibilité de reconstituer une aviation de combat capable de protéger l’espace aérien national contre d’éventuelles incursions de bombardiers et d’avions de reconnaissance russes. Et l’hypothèse a une nouvelle fois été soulevée officiellement dans le cadre du Project Ireland 2040 révélé par le ministère de la défense irlandais. Comme en 2016, le principal argument mis en avant est donc la recrudescence des activités russes. En effet, les patrouilles de l’aviation à longue portée russe contournent généralement le Nord de l’Ecosse et de l’Irlande avant de virer au Sud vers le Golfe de Gascogne, et risquent à tout moment d’empiéter sur l’espace aérien de l’Irlande, qui reste pourtant un pays neutre.
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