Depuis quelques années, Pékin multiplie les provocations dans le cadre d’une politique du fait accompli, profitant de la relative apathie diplomatique des grandes puissances occidentales, Etats-Unis en tête. Régulièrement, la presse fait ainsi état des déploiements navals chinois à proximité de Taïwan ou de divers archipels japonais. Ces derniers temps, l’ingérence chinoise au sein de la politique intérieure de Hong Kong, en violation des accords de rétrocession de 1997, a également fait la une des journaux. Cependant, en plein cœur de la crise sanitaire mondiale, c’est désormais au niveau de la frontière indienne que se sont déroulées des escarmouches sanglantes.
Avec plusieurs dizaines de morts de part et d’autre de la Ligne de Contrôle Effectif (Line of Actual Control), dans la région himalayenne du Ladakh, la crise sino-indienne qui a débuté au mois de mai est la plus grave depuis le conflit qui avait opposé les deux pays en 1962. Alors que Pékin et New Delhi continuent d’amasser leurs troupes dans les montagnes, les diplomates tentent de plus en plus difficilement d’apaiser les tensions. Dans ce contexte explosif, les autorités indiennes ont donc logiquement accéléré la modernisation des forces armées du pays. Cela passe dans un premier temps par une accélération des livraisons militaires, ralenties par la pandémie, mais également par la commande de 33 nouveaux avions de combat russes : 21 MiG-29 et 12 Su-30MKI.
Un contexte particulièrement tendu
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