Il va devenir de plus en plus délicat de jouer l’entente cordiale entre le président Russe Vladimir Poutine et son homologue turc R.T Erdogan, tant les zones de confrontation se multiplient entre les deux pays. Car après la Syrie et les affrontements entre forces syriennes loyalistes soutenues par Moscou et forces paramilitaires islamistes soutenues par Ankara, et les engagements de plus en plus directs des deux pays dans le conflit Libyens, chacun soutenant un camps, c’est désormais au tour de l’affrontement entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan de cristalliser les antagonismes forts entre Moscou et Ankara. Depuis quelques jours, les engagements militaires entre forces azéris, activement soutenues par la Turquie, et les forces arméniennes, soutenues par la Russie, ne cessent de s’intensifier, malgré les appels de la communauté internationale pour un retour au statu quo. Chaque belligérant accuse l’autre d’avoir entamé les hostilités, ainsi que de ne pas respecter les cesser le feu. Les échanges d’artillerie entre les deux armées aurait déjà fait plus de 16 morts, dont un général et un colonel azéris.
Alors que lors du conflit Syrien, Ankara tenta de provoquer l’intervention de l’OTAN pour soutenir son action dans le nord du pays, c’est cette fois au tour d’Erevan d’user de la même manoeuvre vis-à-vis de la Russie. En effet, l’Arménie est membre de l’Organisation du Traité de Securité Collective, une alliance militaire créée en 2002 et rassemblant la Russie et les anciennes républiques soviétiques de Biélorussie, du Kazakstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan et de l’Arménie dans une alliance militaire défensive comparable à l’OTAN. De part cette alliance, les forces russes assurent en partie la défense aérienne de l’Arménie, et disposent de 5000 hommes basée en permanence à Gyumri, à quelques encablures de la frontière turque.
Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !
Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €.