Le 20 juillet, date qui devait initialement marquer l’ouverture du salon aéronautique de Farnborough, 7 entreprises de la base industrielle et technologique aeronautique et Défense britannique ont annoncé rejoindre le programme lancé il y a deux ans par le gouvernement britannique et les entreprises BAe, Rolls-Royce, Leonardo et MBDA. Ainsi, Bombardier, Collins Aerospace, GE aviation, GKN, Martin Baker, Qinetiq et Thales ont rejoint le programme de chasseur de nouvelle génération menée par la Grande-Bretagne. Mais ce qui est présenté comme une nouvelle étape voulant marquer l’élargissement du programme Tempest en Europe, fait avant tout la démonstration d’un programme de plus en plus isolé, et qui s’avère, au final, plus britannique que jamais. En effet, à l’exception de l’italien Leonardo au lancement du programme, aucune entreprise non britannique n’a annoncé rejoindre l’initiative britannique, et seule l’Italie a signé une lettre d’intention pour rejoindre le programme Tempest.
Par ailleurs, les espoirs de voir la Suède rejoindre le programme semblent s’étioler. Car si Saab a annoncé, à l’occasion du même événement, la création d’un centre de recherche, ce dernier sera dédié au programme FCAS, et non au programme Tempest, subtile différence qui indique que Stokholm entend bien participer à la conception des briques technologiques, mais nullement à celle du chasseur Tempest lui-même. Une position somme toute relativement attendue, la Fligvapnet ayant toujours privilégié l’utilisation de chasseurs monomoteurs relativement légers dans une posture purement défensive, plutôt que des chasseurs lourds disposant d’un long rayon d’action sans grand intérêt pour les suédois. En dépit de cela, le programme Tempest est loin de rester figé. Les autorités britanniques ont en effet débloqué une ligne de crédit de 2,5 Md £ pour entamer les travaux préparatoires à la conception d’un prototype, et 1800 personnes travaillent déjà sur le sujet, nombre qui devrait atteindre 2.500 personnes d’ici la fin de l’année 2020. Comme pour le SCAF franco-allemand, le prototype est attendu entre 2024 et 2025, avec une production industrielle prévue après 2030, et une entrée en service planifiée entre 2035 et 2040.
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