Alors que le bras de fer entre Pékin et Washington va croissant chaque jour, une publication liée au constructeur aéronautique chinois AVIC présente une information des plus surprenantes, selon laquelle le groupe prévoirait la construction en 2020 de pas moins de 60 chasseurs bombardiers lourds J-16, 20 chasseurs polyvalents embarqués J-15 et 30 chasseurs furtifs lourds J-20, soit 110 appareils, tous des bimoteurs dotés d’un long rayon d’action et d’une importante capacité d’emport de charge. En outre, les travaux sur le chasseur furtif moyen FC-31 destiné à équiper les porte-avions de la Marine Chinoise se poursuivraient. Impossible aujourd’hui de séparer le vrais du faux dans cette annonce, mais plusieurs paramètres doivent être pris en compte pour en évaluer la véracité, mais aussi la portée.
Parmi les critères qui font douter de ces chiffres, le plus important est le nombre total de 110 appareils qui seraient construits cette année. En effet, la production chinoise d’avions de combat moderne n’a jamais jusqu’ici dépasser les 80 aéronefs, ce qui induirait une montée en charge de prés de 40% en une seule année, par ailleurs marquée par la pandémie de virus Covid19. Car il ne s’agit pas uniquement, dans ce cas, d’augmenter les capacités des lignes d’assemblage, phase ultime de la construction d’un avion de combat, mais de toute la chaine d’approvisionnement, soit un grand nombre d’entreprises qui auraient dû simultanément accroitre leurs propres capacités de production sans entamer la qualité des éléments produits. Ce n’est pas impossible, certes, mais cela représenterait tout de même un effort extrêmement important, et violent, surtout dans des délais aussi ténus.
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