Cela n’aura pas trainé. Dans notre article consacré aux accusations de Moscou contre Berlin vis-à-vis le non respect du traité de non-prolifération des armes nucléaires, nous nous interrogions sur les objectifs de Moscou pour s’emparer aujourd’hui de ce dossier qui existe depuis plus de 40. Un indice a peut-être été donné par Vladimir Poutine lui même aujourd’hui, lorsqu’il a mis sur la table une offre de contrôle des armes nucléaires sur le Théatre européen, indépendante des autres théâtres. Il s’agit d’une rupture profonde dans les positions russes, et d’une offre qui pourrait largement séduire les européens.
La proposition de Vladimir Poutine est simple : il s’agit de considérer le théâtre européen comme un théâtre isolé, avec ses règles et ses régulations propres, de sorte à pouvoir effectivement recoller aux closes du Traité INF, qui interdisait la possession et la mise en oeuvre de missiles à capacité nucléaires, qu’ils soient balistiques ou de croisière, lancés à partir de vecteurs terrestres et dotés d’une portée allant de 500 à 2500 km. Pour Vladimir Poutine, le théâtre européen pourrait ainsi convenir de ne pas déployer d’armes nucléaires de ce type, aussi bien en Europe continentale que dans la partie occidentale de la Russie, à l’ouest de l’Oural. Le président russe précise que dans ce cadre, il ne déploierait pas dans la partie oriental du pays le nouveau système 9M729 Novator, qui fut à l’origine du retrait américain du traité INF. En outre, les deux camps accepteraient de ne pas déployer de systèmes anti-missiles.
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