La Marine Nationale a annoncé avoir déployé en Méditerranée Orientale du 4 au 13 novembre, une puissante flotte de combat de surface, composée de la frégate légère furtive Lafayette, de la frégate anti-sous-marine Latouche-Tréville, et de la frégate de défense aérienne Forbin, la plus puissamment armée des unités de surface combattante de la Marine nationale. Ce dispositif naval, désigné Surface Action Group ou SaG par l’Amirauté, auquel participe également un avion de patrouille maritime Atlantique 2 basé en Crète, et un avion de contrôle aérien avancé Awacs E3F Sentry de l’Armée de l’Air, est l’un des plus imposants déployés par la France ces deux dernières décennies, exception faite du groupe aéronaval.
Comme ce fut le cas cet été lors du premier déploiement français opérationnel dans la zone, le choix des unités envoyées sur place a probablement été fait avec soin. En effet, Paris aurait pu privilégier l’envoi de frégates FREMM, plus modernes et mieux armées que les Lafayette ou les Georges Leygues, ou même envoyer le groupe aéronaval du Porte-avions nucléaire Charles de Gaulle qui a repris sa posture opérationnelle depuis deux mois maintenant. Mais ces navires auraient pu être perçus comme une menace directe par Ankara, du fait des missiles de croisière MdCN équipant les premiers, et des capacités de frappe du groupe aérien embarqué du second. En revanche, aucun des trois navires dépêché sur place n’avait de capacité de frappe vers la terre, si ce n’est leur artillerie navale, de fait limitée.
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