Comme nous l’avons vu dans notre article « L’US Air Force pourrait developper un nouveau chasseur pour remplacer ses F16 » du 18 février, l’US Air Force prend ses distances avec le programme F35. En cause, des prix trop élevés et qui ne seront pas appelés à baisser selon les analyses des services de l’Air Force, des performances aéronautiques et opérationnelles parfois décevantes, une maintenance et une disponibilité trop chaotiques, et une fiabilité contestable, eu égard aux presque 800 problèmes dont souffre toujours l’appareil. Selon le discours des officiels américains, il est désormais indispensable, pour faire face à la montée en puissance chinoise, de remplacer la flotte de F-16 de l’US Air Force par des appareils en reprenant les caractéristiques, à savoir un appareil economique à l’achat comme à l’utilisation, fiable, performant tout en évitant les excès d’ambitions technologiques, et se situant à la limite entre la quatrième et la cinquième génération. Bref, tout ce que n’est pas le F35A. On notera que l‘extrême furtivité, longtemps présentée comme l’Alpha et l’Omega de la guerre aérienne à venir, et principal atout du F35, n’est plus le moins du monde évoqué.
Il faut dire qu’une telle annonce induit des conséquences majeures concernant le programme F-35. Avec un objectif de commande de plus de 1700 appareils, l’US Air Force était le premier client du programme, et devait acquérir à elle seule prés de la moitié des appareils produits, toutes versions confondues. Les F-35A de l’US Air Force devaient alors remplacer les A-10, une partie des F-15 et les F-16 qu’elle met en oeuvre, ces derniers représentant la plus importante part des appareils à remplacer. En envisageant de remplacer ses F-16 par un nouvel appareil, l’US Air Force laisse donc entendre que son implication dans le programme va considérablement diminuer, et donc que l’enveloppe globale du nombre d’appareils en fera de même.
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