Le chef de la diplomatie du régime de Pékin, Wang Li, a donné ce dimanche la tonalité de ce que seront les relations entre la Chine et l’Occident pour les années à venir. En effet, à l’occasion de son discours annuel destiné à presenter les grands axes de l’effort diplomatique du pays, ce très influent cadre du Parti communiste Chinois a tracé les lignes rouges à propos desquelles les autorités de Pékin ne transigeront pas, parmi lesquelles se trouvent Hong-Kong, Taiwan et la circulation commerciale en Mer de Chine, trois sujets qui sont également au centre des préoccupations des capitales occidentales dans la région. Le retour de Taiwan sous l’autorité de Pékin est probablement le sujet le plus sensible, et le plus susceptible de dégénérer en affrontement plus ou moins direct et intense entre forces occidentales, Etat-Unis en tête, et la République Populaire de Chine.
Le sujet est de plus en plus régulièrement présenté comme non négociable par les autorités chinoises, que ce soit lors de discours de politique intérieure comme lors de manifestations internationales. Selon Wang Li, les deux cotés de la passe de Taiwan appartiendront « bientôt » à un pays unifié, l’ingérence occidentale n’y changera rien, et la Chine ainsi unifiée règnera pendant un millénaire sous le contrôle du Parti communiste Chinois (nous passerons sur le point Godwin tellement évident). De la même manière, Pékin entend bien mettre bon ordre dans le transit maritime en Mer de Chine, et notamment concernant ce qui est perçu comme un déni de souveraineté flagrant par Pékin lorsque les Marines occidentales font transiter leurs navires de guerre dans cette zone, en application de la réglementation internationale, mais en totale défiance des édits du pouvoir chinois qui revendique l’ensemble de la Mer de Chine comme un espace maritime historiquement exclusivement chinois.
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