SCAF : Le gouvernement français prend des positions défensives face à Berlin
A l’occasion de son intervention face à la Commission Défense et Affaires Etrangères du Sénat le 3 mars 2021, le CEO de Dassault Aviation, Eric Trappier, a une nouvelle fois fait part de agacement concernant le programme de système de combat aérien du futur européen qui rassemble la France, l’Allemagne et l’Espagne, et notamment contre les exigences largement excessives formulées par les autorités germaniques et ibériques. Lors de son intervention, le dirigeant français a également mis en cause la gestion faite du programme et des négociations entre états par la Direction Générale de l’Armement française et ses deux homologues allemandes et espagnoles, mais également par les autorités françaises.
A mon couvert, Eric Trappier a en effet indiqué que le contexte et les pressions politiques faites autours des négociations entre industriels européens ont sensiblement influencé la nature même des discussions entre industriels, et donc la qualité des accords obtenus. Et d’ajouter que ces mêmes accords signés il y a à peine plus d’un an avec l’Allemagne et l’Espagne, et qui justement sont remis en cause par Berlin et Madrid aujourd’hui, apparaissaient désormais comme très peu favorables à Dassault Aviation, ainsi qu’à la BITD française dans son ensemble, lorsqu’étudiés à tête reposée. En d’autres termes, face au sénateurs, Eric Trappier a clairement dénoncé la pression exercée par les autorités françaises et la précipitation des négociations pour parvenir à un accord, dans un contexte qu’il juge aujourd’hui contraint par un enthousiasme excessif.
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