Après une fin d’année des plus tendues, notamment du fait de la mise en oeuvre de sanctions imposées par le Congrès américain, les autorités turques avaient choisi de prendre un profil plus conciliant sur la scène internationale, en apparence du moins, de sorte à s’attirer les bonnes grâces du nouveau président américain Joe Biden, et de lever les sanctions américaines et européennes qui entravent sévèrement le bon déroulement des programmes de défense du pays. Si certains ont effectivement modifié leur posture, comme l’Europe qui, sous la pression de Berlin, a suspendu la mise en oeuvre des sanctions pourtant symboliques décidées fin décembre afin de ne pas « briser la dynamique positive constatée à Ankara », ce ne fut pas le cas de l’administration Biden, qui suit depuis son arrivée à la Maison Blanche une politique de rapport de force avec Ankara basée sur la stratégie de la chaise vide. Pour les Etats-Unis, Ankara doit commencer par faire la preuve de ses intentions réelles, et réparer les « dommages » qu’elle a commis ces derniers mois, avant de pouvoir espérer un changement de position de Washington.
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