Avec le renforcement militaire de la flotte du nord russe, devenue il y a peu un district militaire à elle seule, les besoins de surveillance et de défense le long de la route maritime arctique autour de la Norvège se sont considérablement accrus ces dernières années, au point de revenir à des niveaux connus durant la Guerre Froide. En outre, Moscou a fait d’importants efforts pour accroitre sa présence militaire en arctique, tant pour protéger le déploiement de sa flotte de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins qui a fait, il y a quelques semaines, un coup d’éclat en menant un exercice de tir simultané mené par 3 SNLE sous la banquise, que pour protéger et préparer la future route commerciale arctique sur laquelle le Kremlin fonde de grandes ambitions.
Il n’y a donc rien de surprenant dans l’annonce faite par Ine Eriksen Søreide, le ministre norvégien des affaires étrangères, selon laquelle Oslo avait signé l’accord désigné comme le Supplementary Defense Cooperation Agreement, selon lequel elle autorisait les forces américaines à se déployer et à construire des infrastructures permanentes sur 3 bases aériennes et une base navale norvégiennes. Cet accord, qui doit encore être approuvé par le parlement norvégien d’ici l’été, permettra aux forces aériennes et navales US d’utiliser ces infrastructures, et d’y déployer des moyens aériens et navals, y compris des navires et avions de combat, ainsi que des drones, pour accroitre la réponse de l’OTAN à l’augmentation de l’activité russe dans cette région.
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