La réthorique des diplomates et des dirigeants politiques au sujet des crises qui secouent aujourd’hui le monde est une chose. Mais certains signes parlent bien davantage de la réalité de ces tensions. C’est le cas lorsque l’US Air Force envoie en mission en Mer de Chine, des F16 de la base aérienne de Misawa sur la cote nord du Japon, patrouiller plusieurs heures dans le sud de la Mer de Chine, lourdement armés pour des missions air-air avec des munitions actives. C’est précisément ce qui fut le cas il y a quelques jours, lorsque 4 F16 des escadrons Wild Weasel revinrent à leur base de Misawa après un déploiement de plusieurs jours sur une base de l’ile d’Okinawa, dans le sud pays, à partir de laquelle les appareils effectuèrent, le 12 Avril, une mission de plusieurs heures face à une escadre de 16 J-16, 4 J-10, 4 bombardiers H-6K et 2 avions de lutte ASM KQ-200 et un avion de veille aérienne KJ-500 de l’Armée Populaire de Libération venue défier les défenses taïwanaises ainsi que le groupe aéronaval du porte-avions USS Roosevelt en manoeuvre dans la zone.
Selon un article très détaillé du site Thedrive.com, les 4 F-16 de l’US Air Force lourdement chargés emportaient effectivement chacun 5 missiles air-air à moyenne portée AIM-120C-7 AMRAAM ainsi qu’un missile d’autodéfense AIM-9X ou AIM-9M Sidewinder, et un pod de guerre électronique AN-ALQ-184, révélant le caractère très opérationnel de la mission. En effet, pour les missions d’entrainement ou de patrouille en temps de paix, les avions de combat n’emportent presque jamais de munitions actives, celles-ci ayant un potentiel de vol limité de quelques centaines à quelques milliers d’heures de vol. Qui plus est, à l’instar des avions de combat, les missiles doivent subir des procédures de maintenance après une certain nombre d’heures de vol. De fait, les forces ariennes privilégient l’emploi de munitions inertes pour les missions d’entrainement, équipées du seul système de guidage du missile pour en simuler l’usage. Et lorsque l’utilisation de munition active est requise, leur nombre est généralement réduit au stricte minimum, toujours dans le but d’en préserver le potentiel.
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