En seulement quelques années, l’Information Warfare, que l’on peut improprement traduire par Champs de bataille de l’Information, s’est imposé comme l’un des sujets majeurs au sein des grandes puissances militaires mondiales, qui y consacrent chaque année plus de moyens. Trois pays en particulier, les Etats-Unis d’une part, et la Chine et la Russie d’autre part, ont intégré ce nouveau champs de bataille au coeur même de leurs nouvelles doctrines militaires, au point d’intégrer à différents échelons des unités combattantes des spécialistes de ce domaine, et ainsi de conférer à leurs forces de nouvelles capacités opérationnelles qui, potentiellement, peuvent s’avérer aussi voire davantage efficace qu’un régiment de chars lourds, ou qu’un escadron de chasseur-bombardiers.
L’Information Warfare, ou IW, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit de l’ensemble des techniques et capacités susceptibles d’amener l’adversaire à prendre des décisions contre-productives sur la base d’informations incomplètes et erronées. Il peut s’agir, par exemple, d’altérer la précision du signal GPS de l’adversaire pour l’amener à viser de mauvaises cibles, d’un brouillage intense pour le priver de ses capacités de communication, ou d’une action d’ingénierie sociale pour créer une instabilité voire une menace sociale ou économique l’obligeant à altérer sa prise de décision. De fait, les unités spécialisées dans ce domaine intègrent aussi bien des spécialistes de la guerre électronique, que des hackers informatiques, et des spécialistes en communication numérique et en psychologie cognitive.
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