Il s’agit là d’un événement d’une haute gravité, entre le destroyer anti-aérien de la Royal Navy HMS Defender, et les forces navales et aéronavales russes. Selon les médias russes, les forces navales de Moscou auraient, par deux fois, ouvert le feu vers le destroyer britannique HMS Defender, alors que celui-ci aurait pénétré de 3 km les eaux territoriales russes entourant la Crimée. A 12:06, puis à 12:08, des coups de semonces ont été tirés vers le navire britannique afin de le forcer à quitter la zone. A 12:19, un chasseur bombardier Su-24M des forces aéronavales russes aurait également largué 4 bombes OFAB-250 en amont du navire, toujours pour le forcer à quitter la zone. Toujours selon les médias russes, le HMS Defender aurait quitté les eaux territoriales russes à 12:23.
Pour l’heure, aucune réaction officielle, ni en provenance de Moscou, ni le Londres, ni de l’OTAN n’a été publiée. Toutefois, il s’agit incontestablement de l’incident naval le plus grave entre un pays de l’OTAN et la Russie depuis la fin de la Guerre Froide, et les conséquences en seront très certainement très importantes, d’autant que les deux camps sont déjà à couteau tiré au sujet de l’Ukraine, de la Biélorussie, de la Syrie et des attaques cyber attribuées aux hackers russes. Il est donc probable que la réponse occidentale à cette manoeuvre sera très sévère, au point de forcer, par exemple, l’Allemagne à renoncer au gazoduc Nord Stream 2, que l’on sait déjà dans le collimateur de nombreux parlementaires américains, et de plusieurs leaders européens.
Maj : les autorités britanniques ont officiellement apporté un démenti aux déclarations russes, n’ayant ni observé de tirs de semonce, ni de largage de bombe à proximité du navire. Selon le ministre britannique de La Défense, l’équipage du navire aurait entendu des tirs, mais aurait supposé qu’il s’agissait d’entrainement d’artillerie naval au delà de l’horizon. L’ambassadeur britannique a été convoqué par Moscou pour protester contre ce que le Kremlin considère comme une manoeuvre dangereuse en violation de ses eaux territoriales.

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