Avec plus de 6000 heures inscrites sur son carnet de vol Sur F-15C, F-15E, F-16, F-35A et même F/A-18 lors de son passage en Australie, le Général Mark D. Kelly, qui commande la Chasse de l’US Air Force, est ce que l’on appelle communément dans ce milieu, « un Moustachu ». De fait, lorsqu’il donne son avis au sujet des performances du F-15EX après avoir pris les commandes de l’appareil, il est pertinent de prêter attention à ce qu’il a à dire. Fervent partisan du nouveau chasseur de Boeing au sein de l’US Air Force, même lorsque celle-ci était plus que rétive à cette arrivée, l’officier n’a pas tarie d’éloges sur l’appareil, et ce d’autant qu’il a passé l’essentiel de sa carrière de pilote aux commandes de ses grands frères, le F-15C de supériorité aérienne, et le F-15E Strike Eagle pour les missions de frappe.
Etant l’un des rares pilotes à avoir piloté le F-35A et le F-15EX et à être qualifié sur les 2 chasseurs, il a naturellement été interrogé sur les différences entre les deux appareils qui, selon l’un des journalistes présent, n’appartiennent pas à la même génération. « De quoi parlons nous exactement ? De furtivité, de senseurs et fusion de données, d’armement, d’avionique ? » a demandé le général au journaliste, « parque qu’il ne fait aucun doute qu’un avoin de 4ème génération qui aura reçu (comme le F-15EX) les senseurs, l’avionique et l’armement de la 5ème génération, apportera une très grande plus-value opérationnelle contre ses adversaires ». Et de rappeler que le F-15EX faisait parti des 4+1 modèles d’appareils, avec le F-35A, le remplaçant du F-22 issu du programme NGAD, le F-16 (et son remplaçant potentiel lui aussi issu du programme NGAD) et le A-10, qui constitueront la flotte de chasse de l’US Air Force en 2030.
Dans les faits, la définition même d’avion de 5ème génération est pour le moins imprécise. Initialement, il s’agissait d’une classification désignant le F-22 et ses capacités innovantes, à savoir la furtivité multi-aspect, la super-croisière ou la capacité à maintenir un vol supersonique sans recourir à la post-combustion, l’hyper-manoeuvrabilité et des capacités de détection et de fusion de données avancées. Mais avec l’arrivée du F-35, qui ne pouvait être autre que l’archétype de la 5ème génération, il fallut changer cette définition, puisque si l’appareil était certes furtif, mais pas de manière multi-aspect, il n’était ni super-manoeuvrant, bien au contraire, ni doté de la super-croisière, peinant même à maintenir le vol supersonique à pleine post-combustion en palier sans détériorer rapidement son revêtement anti-radar. Dès lors, la 5ème génération devint une sorte de concept abstrait dans lequel n’entraient que des appareils de conception récente, dotés d’un minimum de furtivité, et de senseurs modernes. C’est ainsi qu’apparurent le Su-57 et le J-20, eux aussi désignés de 5ème génération, car répondant plus ou moins à ces critères. Pour autant, pour beaucoup, la simple désignation d’appareil de 5ème génération suffisait à démontrer la supériorité absolue de celui-ci sur des appareils plus anciens.
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