Les Etats-Unis annoncent l’arrêt des essais de leurs systèmes anti-satellites

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Le 15 novembre 2021, la Russie procédant à la destruction du satellite Kosmos-1408 à l’aide d’un missile anti-satellite, provoquant la dissémination de près de 1500 débris sur une orbite très fréquentée, y compris par la station spatiale internationale. Depuis les années 60, pas moins d’une douzaine d’essais réussis ont été réalisés par les Etats-Unis, l’Union Soviétique / Russie, la Chine et l’Inde dans ce domaine, créant plus de 6500 débris spatiaux dont 4500 sont encore en orbite, menaçant les constellations de satellites aussi bien civiles que militaires. Pour Kamala Harris, la vice-présidente américaine, il était désormais nécessaire de mettre fin à cette escalade, y compris, chose rare pour les Etats-Unis, en donnant l’exemple. C’est ainsi que ce matin, la Maison Blanche a annoncé l’arrêt de tous les essais de systèmes anti-satellites aux Etats-Unis, joignant donc le geste à la parole, alors que les tensions avec la Russie et la Chine sont au plus haut, et que le Pentagone était engagé dans le developpement d’une arme de ce type, dont la démonstration devait intervenir prochainement.

Le dernier essai américain eut lieu le 21 février 2008, lorsqu’un missile anti-balistique SM3 modifié lancé à partir du croiseur AEGIS USS Lake Erie détruisit un satellite espion américain défectueux à 245 km d’altitude au dessus du Pacifique. Auparavant, un F-15 équipé d’un missile ASAT ASM-135 détruisit le 13 septembre 1985 le satellite P78-1 Solwin, lors d’un unique essai de cette arme. La Chine, pour sa part, démontra pour la première fois ses capacités ASAT le 11 janvier 2007, lorsqu’un missile SC-19 détruisit le satellite d’observation météorologique FY-1C à une altitude de 865 km. Depuis, le pays à développé d’autres systèmes, dont le missile Dong Neng-3 spécialement conçu à cet effet. L’Inde a également procédé en 2019 à la destruction d’un satellite évoluant à 300 km d’altitude lors de l’opération Shakti, créant 270 éléments de débris en orbite basse. Le système israélien anti-balistique Arrow 3 est également potentiellement capable d’intercepter et détruire des satellites évoluant en orbite basse.

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La crainte pour l’administration américaine est que, sous couvert d’essais, la destruction de satellites vienne à déclencher le syndrome de Kessler, du nom d’un consultant de la Nasa, Donald Kessler, qui étudia les effets d’une réaction en chaine liée à la destruction de satellites entrainant la multiplication des débris spatiaux, eux-mêmes venant endommager et détruire d’autres satellites, au point de ne plus pouvoir maintenir de satellite opérationnel sur les altitudes concernées, et de potentiellement rendre impossible l’exploration spatiale. Qui plus est, plus l’altitude des satellites détruits est élevée, plus les débris resteront longtemps en orbite avant d’être happé par la gravité terrestre, passant de quelques années pour un satellite évoluant à 300 km à plusieurs décennies, voir plusieurs siècles à 800 km d’altitude. En outre, la destruction d’un satellite par une arme ASAT projette des débris non seulement à l’altitude auquel le satellite évoluait, mais sur une large étendue d’altitude, rendant très difficile l’anticipation des trajectoires de débris lors d’une destruction.

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