vendredi, mars 29, 2024

Après Bruxelles et Athènes, Bucarest montre la voie à la France pour la coopération européenne de Défense

Dans une interview donné à un média local, le ministre de La Défense roumain, Vasile Dîncu, a révélé que la Roumanie et la France avaient signé une lettre d’intention portant sur l’acquisition de sous-marins Scorpene et d’hélicoptères de conception française pour les armées du pays. Les autorités françaises, comme c’est souvent le cas désormais, sont restées discrètes sur le sujet, tout comme les industriels concernés, se contentant de confirmer que des discussions avancées avaient lieux avec Bucarest dans le cadre d’une coopération militaire et industrielle étendue. Ces discussions, qui prennent place dans une coopération politique et militaire déjà engagée de longue date entre les deux pays, notamment avec la commande de 4 corvettes Gowind 2500 construites localement en 2019. Pour autant, cette annonce s’inscrit également dans un contexte géopolitique et sécuritaire marqué par le déploiement de forces françaises, l’équivalent d’un Groupement tactique Interarmées de 800 hommes, et d’une batterie de défense anti-aérienne SAMP/T Mamba en Roumanie dans le cadre de la stratégie de réassurance des pays de l’OTAN formant la frontière occidentale de l’Alliance face à la Russie.

Or, ce contexte particulier, qui aura incontestablement favorisé le rapprochement entre Paris et Bucarest sur ces dossiers, n’est pas sans rappeler celui qui précéda au rapprochement similaire entre la France et la Grèce, et qui se concrétisa par la commande de 24 avions Rafale et de 3 frégates FDI par Athènes, ainsi que par la signature d’un accord de défense bilateral entre les deux pays, de sorte à dissuader la Turquie et son président R.T Erdogan de toute initiative malheureuse en Mer Egée et à Chypre. La France avait en effet déployé, à l’été 2020, des avions Rafale et plusieurs unités navales de la Marine Nationale en Mer Egée pour contenir les déploiements navals et aériens turcs autour du navire d’exploration minière Orus Reis.

RAfale grece Alliances militaires | Analyses Défense | Belgique
Les premiers avions Rafale grecs ont été opérationnels moins de 12 mois après la signature de la première commande par Athènes

Deux ans plus tôt, en 2018, la Belgique se tournait vers la France pour le programme CaMo, visant à rapprocher les forces terrestres des deux pays tant dans le domaine opérationnel que du point de vue des équipements, et qui donna lieu à l’a commande de 382 véhicules blindés VBMR Griffon et de 60 chars legers EBRC Jaguar. Plus récemment, l’Armée de terre belge commanda également 28 canons portés de 155mm CAESAR NG, les mêmes qui équiperont l’Armée de terre française, de sorte à ce que les deux forces armées soient à ce point proches qu’elles seront interchangeables au sein d’un déploiement, y compris à l’échelle d’un GTIA ou d’un SGTIA. Bruxelles et Amsterdam confièrent également au français Naval Group et au belge ECA la conception et la fabrication de sa nouvelle flotte de navire de guerre contre les mines, un contrat de 2md€ pour 12 navires, 6 par pays.


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