Lors du psychodrame au sujet des chars ukrainiens, plusieurs articles de presse pensaient voir, dans la position des Etats-Unis qui refusaient de transférer ses chars M1A2 Abrams vers Kyiv, une manoeuvre de Washington pour vendre aux européens le char lourd américain comme solution de remplacement des Leopard 2 instamment demandés par Kyiv avec le soutien très appuyé de Varsovie. Aujourd’hui, il apparait que cette manœuvre visait surtout à ramener les autorités ukrainiennes à de plus justes positions afin de privilégier une posture défensive vis-à-vis d’une très probable offensive massive russe à venir, mais également pour ouvrir un canal de communication avec Moscou pour une sortie de crise. Si Moscou a finalement rejeté l’option américaine, et que la maison Banche a annoncé l’envoi de M1A2 Abrams d’ici quelques mois en Ukraine, il apparait également que si tel fut la stratégie de Washington (ce qui est très improbable), elle n’est guère couronnée de succès.
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[…] En dehors de faire le poirier, Armin Papperger, le CEO de Rheinmetall, aura probablement tout tenté, ces dernières semaines, pour convaincre la Bundeswehr de se tourner vers son nouveau char, le KF51 Panther, notamment pour remplacer les 18 Leopard A26 envoyés par Berlin en Ukraine en soutien de l’effort de défense de Kyiv face à Moscou. Malheureusement pour lui, il n’en sera rien. En effet, la présidente de la commission défense au Bundestag, Agnès Strack-Zimmermann, a confirmé hier dans un entretien accordé Frankfurter Rundschau, que la Bundeswehr allait commander de nouveaux chars Leopard 2 dans leur ultime version A7V, mais également des canons automoteurs Pzh2000, pour remplacer les blindés envoyés en Ukraine, au plus grand plaisir de Krauss-Maffei Wegmann, qui fabrique les deux blindés (avec le concours de Rheinmetall), et qui voit, ces derniers mois, son carnet de commande se remplir après le succès du Leopard 2 en Hongrie et en Norvège, et en attendant la République Tchèque. […]
[…] 7 février 2023 […]
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