La prochaine génération d’avion de combat devra s’appuyer sur de nouveaux appareils de soutien

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Depuis quelques années, la course est lancée entre les grandes puissances aéronautiques pour developper un chasseur de nouvelle génération. Qu’il s’agisse du NGAD de l’US Air Force, du NGAD F/A-XX de l’US Navy, du SCAF franco-hispano-allemand, du FCAS italo-britannico-nippon, ou du programme encore secret chinois, ces appareils de 6ème génération apporteront de nouvelles capacités créant une rupture franche avec les générations précédentes, bien davantage que celles sensées définir la douteuse 5ème génération. Par leurs capacités d’engagement coopératif, de contrôle des drones, et par des performances sans commune mesure avec les appareils actuels, ces chasseurs permettront aux forces aériennes de conserver lors des décennies à venir des capacités d’action et de manoeuvre suffisantes à l’exercice de la puissance aérienne, y compris dans les environnements non permissifs saturés de systèmes anti-aériens, eux-aussi de nouvelle génération.

Toutefois, comme l’a démontré la guerre en Ukraine, la puissance aérienne ne peut pleinement s’exercer que si les avions de combat, aussi performants soient ils, peuvent s’appuyer sur une flotte d’appareils de soutien offrant de nombreux services critiques, comme l’alerte aérienne avancée ( les fameux Awacs), le renseignement électroniques ou encore les indispensables avions ravitailleurs. Il est d’ailleurs probable que les difficultés rencontrées par les forces aériennes russes en Ukraine, en dépit d’une flotte de chasse largement supérieure en quantité comme en qualité à celle de leur adversaire, est en partie du au faible nombre d’appareils de soutien mis en oeuvre, la Russie ne disposant que d’une dizaine d’awacs Beriev A-50 opérationnels, et une quinzaine d’avions ravitailleurs Il-78, alors que peu de chasseurs et encore moins de pilotes sont effectivement qualifiés pour la délicate procédure de ravitaillement en vol.

KC46A et F35 Analyses Défense | Armes Laser et énergie dirigée | Avions Ravitailleurs
Le Boeing KC-46 Pegasus a rencontré de nombreux problèmes de mise au point, entrainant d’importants délais et surcouts supplémentaires pour l’US Air Force et pour Boeing.

La vulnérabilité de ces appareils de soutien, face aux missiles air-air à longue portée comme le R37M russe ou le PL-15 chinois, mais également aux systèmes sol-air à longue portée comme le S-400 russe et le HHQ-9 chinois, est un sujet de préoccupation majeure de l’US Air Force qui, avec 550 avions ravitailleurs, 40 Awacs et 170 avions de renseignement électronique, dispose de plus de 75% des appareils de ce type sur la planète. Des réponses ont été apportées, comme l’intégration à ces appareils de suite de guerre électronique et de lance-leurres, et d’autres sont en cours de développement, comme le programme SHIELD qui prévoit de doter ces appareils lourds, imposants et donc peu manoeuvrants, d’un système hard-kill laser pour détruire les missiles qui viendraient les engager. Toutefois, si ces systèmes permettent et permettront d’accroitre la survivabilité des appareils, ils ne leur permettent pas, toutefois, de mener des actions discrètes, ni de s’approcher de la ligne d’engagement, deux handicaps majeurs pour la conduite des opérations militaires à l’avenir. Pour cela, et pour profiter pleinement des capacités offertes par les chasseurs de 6ème génération, une nouvelle génération d’appareils de soutien doit donc être conçue. C’est en tout cas ce à quoi veut se préparer l’US Air Force.

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5 Commentaires

  1. […] En dépit de problèmes à répétition survenus lors du développement du programme KCx, le premier KC-46A Pegasus a été livré en 2019 à l’US Air Force, et 70 appareils ont rejoint les unités opérationnelles américaines à ce jour alors que les appareils restants devront être livrés d’ici la fin de la décennie. Un second programme, désigné KCy, devait prendre le relais du programme KCx, pour remplacer les KC135 restants, soit plus de 160 appareils, au cours de la prochaine décennie. Opposant principalement, comme précédemment, le KC-46A de Boeing d’un part, et l’A330MRTT d’Airbus cette fois associé à Lockheed-Martin, ce programme semblait jusqu’ici relativement ouvert, le volume permettant de neutraliser les effets de la flotte près-existantes de KC-46A au sein de l’USAF. Malheureusement pour Airbus, et dans une moindre mesure pour Boeing, ni le Pegasus, ni le MRTT n’offre une survivabiltié sensiblement supérieure aux appareils actuellement en service, même si ces nouveaux tankers pourront recevoir des systèmes d’autodéfense renforcés composés de leurres, de brouilleurs radars et de laser à haute énergie. En effet, l’US Air Force vient d’annoncer que le programme KCy serait ramené à 75 appareils, de sorte à libérer des crédits et des capacités pour le programme KCz qui, lui, doit précisément developper un système capable de répondre à ces men…. […]

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