Les forces d’autodéfense nippones veulent remplacer par les drones leurs hélicoptères d’attaque Apache et Cobra et hélicoptères de reconnaissance OH-1 dans les années à venir.
Un an après le début du conflit, les enseignements de la guerre en Ukraine, première guerre de très haute intensité employant l’ensemble de la panoplie conventionnelle moderne depuis de nombreuses décennies, commencent à influencer les planifications militaires des grandes puissances mondiales.
C’est ainsi que le char lourd, considéré jusqu’il y a peu par beaucoup comme un héritage du passé désormais trop vulnérable face aux nouveaux missiles et munitions rôdeuses, est désormais au cœur des préoccupations capacitaires de nombreuses armées en Europe et au-delà.
Même en France, cette influence se fait sensiblement sentir sur la prochaine Loi de Programmation Militaire, qui doit notamment redonner aux forces aériennes des capacités de Suppression des Défenses aériennes de l’ennemi, ou SEAD pour l’acronyme anglais, alors même que cette hypothèse avait été vertement rejetée par le Ministère des Armées il y a tout juste un an de cela, en réponse à une demande d’un député de la Commission Défense, et qui prévoit de doter les armées d’un grand nombre de munitions rôdeuses, deux capacités qui se sont montrées essentielles en Ukraine.
Si de nombreux types d’équipement ont démontré leur efficacité lors de ce conflit, d’autres, en revanche, ont montré leur grande vulnérabilité, au point qu’ils ne jouent plus, désormais, de rôle sensible lors des engagements.
C’est spécialement le cas des hélicoptères de combat qui ont payé un très lourd tribut face aux systèmes antiaériens à courte portée d’infanterie MANPADS lors des premiers mois de la guerre.
Ainsi, selon le décompte documenté effectué par le site oryxspioenkop.com, les forces russes auraient perdu près d’un quart de leur parc de chasseurs de chars Ka-52 Alligator et Mi-28 depuis le début du conflit, tous entre le mois de février et le mois de juillet.
Depuis, ces appareils semblent beaucoup moins présents à proximité de la ligne d’engagement, là où, par exemple, les dernières pertes documentées de bombardiers tactiques Su-34, eux aussi largement éprouvés avec 18 appareils identifiés détruits sur 146, datent du début du mois de février 2023.
Cette vulnérabilité des hélicoptères à proximité de la ligne d’engagement, ou au-dessus du territoire contrôlé par l’adversaire, parais être prise au sérieux pas plusieurs armées dans le monde.
Si les hélicoptères de manœuvre et de transport demeurent indispensables pour mener des déplacements tactiques, des évacuations sanitaires et pour assurer le flux logistique, comme ce fut le cas par exemple lors du siège de Mariopol, les hélicoptères de combat, ainsi que les appareils destinés à la reconnaissance tactique, pourraient être menacés dans les années à venir, au profit des drones de combat, drones légers et autres munitions vagabondes.
C’est en tout cas la direction vers laquelle les forces d’autodéfense nippones semblent se diriger, à en croire la nouvelle Stratégie de Défense Nationale publiée en fin d’année dernière.
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