Comme c’est le cas tous les ans à la même époque, la presse spécialisée défense US ne manque pas de sujet à traiter ces derniers jours. En effet, c’est en mars que débutent les auditions parlementaires en vue de préparer le prochain budget des armées, en l’occurence ici le budget 2024 qui entrera en application à l’automne 2023. Du fait de l’organisation politique du financement de l’effort de défense outre-Atlantique, le Congrès ayant le dernier mot sur le sujet bien au delà de l’enveloppe globale demandée par l’exécutif, les débats préparant ce budget sont généralement très précis et techniques. Toutefois, ils sont également l’occasion pour les militaires de faire valoir précisément leurs attentes, tant face à l’exécutif que face aux biais d’analyse des sénateurs et représentants parfois plus concernés par les retombées économiques de l’investissement fédéral que par l’efficacité réelle de leurs armées.
C’est dans le cadre de cette communication d’influence que, depuis quelques jours, des informations au sujet d’une profonde transformation de l’ensemble de la planification de l’US Air Force filtrent vers la presse. C’est ainsi que certains programmes de soutien ont été abordés, qu’il s’agisse du remplacement des 32 avions de veille aérienne avancée E-3 Sentry par 26 E-7A Wedgetail, ou de la volonté exprimée par l’US Air Force d’annuler la compétition KCy qui devait permettre l’acquisition d’un second lot de 160 avions ravitailleurs pour remplacer les KC-135 encore en service, pour ne commander que 75 KC-46A Pegasus de Boeing supplémentaires, ce afin de libérer les ressources budgétaires et humaines pour le développement du programme de ravitailleurs furtifs NGAS, dans le cadre du programme KCz. Pour l’US Air Force, les appareils actuellement en service, mais également ceux disponibles aujourd’hui à l’acquisition, comme le E-7A Wedgetail pour l’Awacs, ou les KC-46A Pegasus ou A330 MRTT pour les ravitailleurs, seront bientôt trop vulnérables pour se montrer efficaces lors d’un conflit de haute intensité face à un adversaire dit symétrique comme la Russie ou la Chine. Et les succès enregistrés en Ukraine par le missile russe à longue portée R37M tendent à accréditer les certitudes de l’US Air Force dans ce domaine.
C’est dans ce contexte que le Secrétaire à l’US Air Force Franck Kendall, ainsi que le chef d’Etat-major de l’US Air Force et favori des médias pour le remplacement du Général Milley pour le poste de Chef d’etat-major des Armées, le général Brown, se sont exprimés face à l’Air Force Association lors d’une conférence qui s’est tenue à Aurora dans le Colorado ce début de semaine. Il n’était pas question, cette fois, de l’évolution de la flotte de soutien, mais de celle de la flotte de chasse américaine. Et il semble que comme les Awacs et les ravitailleurs, les chasseurs américains soient, eux aussi, appelés à rapidement et radicalement évoluer dans les années à venir pour répondre aux enjeux de la guerre aérienne en devenir, sur la base des enseignements de le guerre en Ukraine. Et les déclarations des deux chefs politiques et militaires de la première puissance aérienne mondiale, permettent de se faire une idée bien plus précise de la trajectoire visée par l’US Air Force dans ce domaine.
Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !
Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €. Les abonnements Premium permettent d’accéder également aux archives (articles de plus de deux ans)
Promotion de Noël : 15 % de remise sur les abonnements Premium et Classique annuels avec le code MetaXmas2024, du 11/12 au 27/12 seulement.
[…] derniers mois, l’US Air Force a présenté plusieurs travaux quant au devenir de sa flotte de combat, qu’il s’agisse du programme de chasseur de 6ème génération NGAD pour remplacer le […]
[…] […]