jeudi, mars 28, 2024

Le Canada se tourne lui aussi vers l’avion de patrouille maritime P-8A Poseidon de Boeing

Certaines victoires s’obtiennent de haute lutte, d’autres, moins glorieuses mais tout aussi efficaces, faute d’adversaire. C’est probablement ce dernier cas qui explique l’adressant succès de l’avion de Patrouille maritime P-8A de Boeing ces dernières années. Entré en service en 2013 pour remplacer les P-3 Orion de l’US Navy, le Poseidon s’est depuis imposé dans 7 autres forces aériennes, et non des moindres, allant de l’Australie à la Norvège, en passant par l’Allemagne et même l’Inde. A ce jours, 131 appareils ont été commandés à Boeing, dont 91 par l’US Navy, alors que plus de 90 sont en service, en majorité dans la Marine américaine. Il semble que cette liste soit sur le point de s’étoffer à nouveau, alors qu’Ottawa a adressé en février dernier, une demande d’information au Foreign Military Sales américain au sujet de l’appareil, afin de remplacer les 15 CP-140M Aurora, une évolution du P-3, qui assurent la mission de patrouille maritime et de C4ISR au sein de la Royal Canadian Air Force.

De manière remarquable, le communiqué d’Ottawa précise qu’aujourd’hui, le P-8A est non seulement un bon appareil déjà acquis par plusieurs pays majeurs, y compris par les 4 autres alliés des fameux 5 Eyes rassemblant USA, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande et Grande-Bretagne, mais qu’il constitue, en substance, la seule alternative envisageable pour ce type de mission. Il est vrai qu’à l’exception notable du Kawazaki P-1 japonais plus économique et plus compact mais aux performances inférieures à celles de l’appareil de Boeing basé sur le 737, il n’existe à ce jour aucune réelle offre pouvant à la fois offrir des performances comparables au P-8A, et un parc étendu en garantissant la pérennité et l’évolutivité pour les 2 ou 3 décennies à venir.

P8 Poseidon Analyses Défense | Aviation de Patrouille Maritime | Canada
Le P8-A dispose de 5 points d’ancrage dans sa soute interne, et de 6 points d’ancrage extérieurs.

Long de presque 40 mètres pour 37,5 mètres d’envergures, le P-8A a une masse à vide de 62 tonnes et une masse maximale au décollage de 85 tonnes. Il est propulsé par deux turboréacteurs CFM-56 délivrant chacun 121 KN de poussée, lui conférant une vitesse de croisière de 815 km/h pour un rayon d’action au combat de plus de 7000 km. Il dispose en outre d’un puissant radar multi-modes APY-10 disposant d’un mode à synthèse d’ouverture directe ou inversée, ainsi qu’une suite de senseurs APS-154 pour la détection littorale, et une suite de guerre électronique ALQ-240. L’appareil dispose d’une soute à 5 points d’ancrage et de 3 points d’ancrage sous chaque aile permettant d’emporter de nombreux armements, comme le missile anti-navire AGM-84 Harpoon, la torpille Mk-54, des mines navales aéroportées ainsi que la future munition air-surface anti-sous-marine High Altitude Anti-Submarine Warfare Weapon Capability (HAAWC)  qui permettra d’engager des sous-marins à partir d’une altitude élevée et à distance de sécurité.


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