mercredi, novembre 13, 2024

La Russie lance un important programme pour densifier la défense antiaérienne et antimissile du pays

Les autorités russes ont annoncé un important programme visant à moderniser, mais surtout à densifier la défense antiaérienne et antimissile du pays, suite aux attaques de drones ukrainiens sur leur territoire.

En amont de l’agression russe contre l’Ukraine, une majorité d’analystes considérait, non sans de nombreuses raisons objectives, que la défense anti-aérienne et anti-missile multicouche russe était l’une des plus performantes, si pas la plus performante de la planète.

Celle-ci associait en effet plusieurs types de systèmes spécialisés et complémentaires, comme le S-400 dédié à la défense antiaérienne et défense antimissile à moyenne et haute altitude, le S-300PMU/2 pour la défense antibalistique, le Buk pour la défense tactique à moyenne et basse altitude, ainsi que les systèmes TOR et Pantsir pour la défense rapprochée.

Cette défense, complétée par les systèmes anti-balistiques lourds A-135 positionnés autour de Moscou et de Saint-Petersbourg, couvrait un très large périmètre le long des frontières russes et assurait également la protection des sites sensibles, tout en étant présentée comme parfaitement intégrée avec la défense aérienne composée d’appareils de veille aérienne A-50, d’intercepteurs Mig-31 et d’appareils de supériorité aérienne Su-35 et Su-27.

La défense antiaérienne russe prise en défaut

La guerre en Ukraine, et notamment les frappes attribuées à l’Ukraine contre plusieurs sites sensibles russes, qu’il s’agisse de la base aérienne de Rostov et les dépôts de carburant de Belgorod au début du conflit, de la base aérienne stratégique d’Engels il y a quelques mois, ou de la frappe à moins de 200 km de Moscou il y a quelques semaines, en employant des missiles balistiques Toshka, des hélicoptères de combat Mi-24 ou des drones Tu-141, ont sensiblement taillé en brèche l’image d’opacité absolue que Moscou voulait donner à sa défense aérienne jusqu’ici, au point que même la Turquie semble vouloir se détourner du S-400 pour developper son propre système anti-aérien à longue portée.

Si le problème est déjà sensible sur la scène internationale pour les futures éventuelles exportations d’armements russes, il est également important sur la scène intérieure, l’opinion publique comme les commentateurs russes étant de plus en plus perplexes quant au manque de performances apparent de la défense aérienne du pays censée être impossible à prendre en défaut, y compris par l’OTAN.

Système de défense antiaérienne S-350
Le système S-350 est plus léger et mobile que le S-300 qu’il remplace

C’est dans ce contexte que Sergueï Choïgou, le ministre de la Défense russe, considéré comme le dauphin désigné de Vladimir Poutine avant la guerre en Ukraine et à la limite de la disgrâce depuis, a annoncé un vaste programme visant à moderniser et renforcer la défense anti-aérienne et anti-missile du territoire russe, et notamment considérablement durcir la protection de Moscou.


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3 Commentaires

  1. Apparemment ce n’est pas le matériel qui fait défaut à l’armée russe mais plutôt csa doctrine d’utilisation…

Les commentaires sont fermés.

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