Les Pays-bas se tournent vers les Etats-Unis et Israel pour se doter de capacités de frappe à longue portée

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Depuis le début de l’agression russe contre l’Ukraine, les Pays-bas ont été l’un des pays européens ayant le plus fait évoluer sa posture défense. Dès le mois de Mai 2022, Amsterdam annonçait une hausse de 5 md€ de ses investissements de défense, soit une croissance de 40%, pour atteindre dès 2024 un effort de défense supérieur à 2% du PIB du pays, là ou il n’était que de 1,41% en 2021, et qu‘il était envisagé en 2020 de décrocher de l’objectif de défense OTAN. Deux mois plus tard, en juillet, les autorités néerlandaises publiaient un nouveau Livre Blanc très ambitieux, prévoyant outre la hausse de l’effort de défense, la modernisation de l’ensemble des blindés des forces terrestres, un important effort pour se doter d’une défense anti-aérienne terrestre et navale renforcée, la mise en oeuvre d’un troisième escadron de chasse équipé de F-35A, ainsi que l’acquisition de capacités de frappes à longue portée pour les 3 armées. C’est pour répondre à cette dernière ambition que les autorités néerlandaises ont annoncé un ambitieux plan d’acquisition il y a quelques jours.

Ainsi, après l’Allemagne, la Finlande et la Pologne, les forces aériennes néerlandaises ont annoncé qu’elles se douteraient, elles aussi, du missile JASSM-ER pour armer leurs F-35A. D’une portée de 1000 km, ce missile de croisière aéroporté d’une tonne pour 4,23 mètres de long, évolue en vitesse subsonique à très basse altitude. Il dispose par ailleurs d’une faible surface équivalente radar et d’un rayonnement infrarouge réduit le rendant difficile à détecter, et donc à contrer. Le missile emporte, en outre, une charge militaire WDU-42/B de 450 kg conçue pour pénétrer et détruire les cibles fortement durcies. Il dispose enfin d’un autodirecteur infrarouge intelligent et d’une liaison de données, de sorte à en renforcer la précision terminale et l’évaluation de l’efficacité, même en cas de brouillage électromagnétique. Il est par ailleurs relativement économique, avec un prix unitaire légèrement supérieur au million de $ en données publiques.

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Le JASSM-ER dispose d’un autodirecteur infrarouge final pour en accroitre la précision

Amsterdam a par ailleurs annoncé son intention d’équiper les quatre frégates de la classe De Zeven Provinciën, mais également les 4 sous-marins d’attaque de la Marine royale néerlandaise de missiles de croisière RGM/UGM-109E Tomahawk Land Attack Missile (TLAM-E Block IV), ultime version et seule variante encore en production du Tomahawk. D’une portée de plus de 1.600 km, le Tomahawk emporte, à vitesse subsonique et basse altitude comme il se doit, une charge militaire de 1000 livres, ou 450 Kg. Il prend place à bord des navires de surface dans les silos du système VLS Mk41 qui équipent les 4 frégates néerlandaises, ou peut être lancé par l’intermédiaire d’une capsule à changement de milieux par les tubes lance-torpilles standard de 21 pouces (533 mm) qui arment la plupart des sous-marins de l’OTAN. En plus de l’US Navy, le TLAM est également à ce jour en service au sein des forces navales britanniques, et doit prochainement équiper les nouveaux destroyers et sous-marins australiens, canadiens et nippons.

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5 Commentaires

  1. […] Déjà choisi par Amsterdam au détriment de l’HIMARS il y a quelques semaines, et par Copenhague quelques mois plus tôt, le PULS est une évolution du lance-roquettes Lynx développé par Israeli Military Industry (IMI) pour armer les forces armées israéliennes. Particulièrement versatile à l’instar du système HIMARS, il peut mettre en oeuvre des roquettes allant du calibre de 122mm au calibre 370mm installées dans des conteneurs spécifiques, offrant une portée allant de 40 à 400 km. En outre, les négociateurs israéliens semblent se montrer particulièrement coopératifs, Madrid souhaitant obtenir un taux de production national de l’ordre de 75% pour un programme dont l’enveloppe globale ne dépasserait pas les 290 m€ entre 2023 et 2028. Il est très probable que ces exigences expliquent l’absence d’offre de la part de Lockheed-Martin avec l’HIMARS. De toute évidence, le groupe américain entend obtenir une commande bien plus significative pour penser à mettre en place une production locale. […]

  2. […] En effet, les deux grands industriels de la BITD terrestre allemande ont entrepris de signer des partenariats avec les deux principaux acteurs dans ce domaine dans la sphère occidentale. Ainsi, Krauss-Maffei Wegmann, le concepteur du Leopard 2 et du Puma, a présenté en décembre 2022 un remplaçant potentiel au MARS II de la Bundeswehr, basé sur le système PULS de l’israélien Elbit, celui-là même qui vient de s’imposer aux Pays-bas face à l’HIMARS américain. […]

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