En 2021, après une décennie d’investissements et d’essais, l’US Navy annonça qu’elle mettait fin au programme visant à developper un canon électrique, ou Rail Gun. Développé par BAe system, celui-ci visait à developper un canon employant l’énergie électromagnétique pour propulser un obus et ainsi atteindre une vitesse de sortie de bouche pouvant atteindre Mach 10, là ou les obus propulsés par de la poudre peinent à dépasser les Mach 4 du fait de la vitesse de propagation de la déflagration. Théoriquement, le Rail Gun de l’US Navy devait permettre d’atteindre des cibles jusqu’à 220 miles, plus de 340 km, et offrir dans le même temps des capacités avancées d’interception ainsi-aérienne y compris contre des cibles évoluant très haut, ou très vite, le tout pour un cout d’utilisation ne représentant qu’une fraction du prix d’un missile. Malheureusement, les technologies employées alors étaient encore insuffisamment matures pour atteindre de tels objectifs, du moins fussent les arguments avancés par l’US Navy pour justifier de la fin du programme. Le fait est, si les essaient réalisés par BAe furent qualifiés de prometteurs, ils se heurtèrent à plusieurs problèmes, notamment en matière de surchauffe du rail à l’utilisation engendrant d’importantes contraintes de dégradation des performances et de sécurité.
Au même moment, l’US Army, et son partenaire industriel Lockheed-Martin, jetèrent eux-aussi l’éponge au même moment. Moins ambitieux que le programme de l’US Navy, avec un dégagement énergétique de 60 kilojoules pour atteindre une portée de 100 km contre plus de 100 kj et 340 km pour la Marine, l’initiative de l’US Army fit fasse aux mêmes difficultés, ainsi qu’un évident problème de production électrique et de mobilité, bien plus sensible pour un dispositif terrestre que sur un destroyer de plus de 10.000 tonnes. D’autres pays ont eux aussi avancés dans ce domaine, comme la Chine ou la Turquie, mais rien n’indique à ce jour qu’ils soient effectivement parvenus à résoudre les écueils ayant sonné le glas des programmes américains. Cela n’a pourtant pas arrêté le Japon, qui a annoncé en début d’année dernière, le lancement d’un programme de canon électrique, avec pour objectif de l’employer pour densifier la défense anti-aérienne et anti-missile du pays, en particulier face aux missiles hypersoniques.
En réalité, le programme de Rail Gun avait déjà débuté depuis plusieurs années lors de cette annonce, et l’attribution d’une enveloppe de 6,5 Md de yen pour son développement sur le budget 2022. En effet, selon les ministère de la défense nippon, plusieurs développements ont permis, jusque là, d’atteindre des vitesses de sortie de bouche de 2.300 m/s, soit soit Mach presque Mach 7 à l’aide d’un démonstrateur technologique. Pour autant, et afin de respecter le très ambitieux calendrier définit par le Ministère de la défense japonais à ce sujet, les autorités nippones auraient ouvert des discussions avec Washington mais également avec les industriels ayant développé les programmes de Rail Gun pour l’US Navy et l’US Army, selon les déclarations faites par Shigenori Mishima, le vice commissaire et CTO de l’agence des technologies, acquisitions et logistiques du Ministère de la Défense, au site Nationaldefensemagazine.org à l’occasion du salon DSEI.
Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !
Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €. Les abonnements Premium permettent d’accéder également aux archives (articles de plus de deux ans)
[…] 18 avril 2023 1 […]
[…] […]