Selon de récents clichés de la société Plant Labs, l’Iran construirait un nouveau site nucléaire près de Natanz, à ce point protégé qu’il pourrait résister aux meilleures armes conventionnelles occidentales.
Le développement du programme nucléaire iranien est un sujet de grande préoccupation sur la scène internationale, en particulier pour les voisins de la république islamique, mais également pour les pays occidentaux qui dépendent de l’approvisionnement énergétique en provenance du Moyen-Orient, ainsi que pour Israël qui est, depuis longtemps, désigné par Téhéran comme l’adversaire majeur du pays.
Ces dernières années, les messages d’alerte n’ont cessé de se succéder, alors que l’Iran a purifié des quantités d’uranium dans ses centrifugeuses bien au-delà des limites autorités par l’Agence Internationale l’Énergie Atomique, 10 fois plus même, selon l’organisme.
L’Iran elle-même contribue à cette inquiétude, en annonçant être parvenue à constituer un stock de 300 kilos d’uranium enrichi à 60% et aurait même atteint un taux d’enrichissement de 83,7%, à quelques % du seuil des 90% pour la création d’une arme nucléaire.
Et les dernières révélations faites par l’Associated Press sur la base d’analyses de clichés satellites de Planet Labs PBC, montrant d’importants travaux d’excavation près de Natanz, à 220 km au sud de Téhéran, et surtout à proximité d’un autre site nucléaire majeur iranien.
Les clichés satellites montrent que le site des travaux est lourdement protégé, notamment par des défenses anti-aériennes et par des unités des Gardiens de la Révolution, alors que la montagne de débris laisse supposer que l’installation en construction serait particulièrement profonde et volumineuse.
Elle serait ainsi suffisante non seulement pour recevoir les centrifugeuses iraniennes, mais également d’autres installations, et surtout à une telle profondeur qu’elles seraient hors de portée des meilleurs systèmes conventionnels occidentaux, y compris américains.
Force est de constater que beaucoup de conjectures entourent la démonstration faite par l’AP dans l’analyse des clichés de Planet Labs du site de Natanz. Toutefois, on ne peut non plus nier que le raisonnement est solide, et que les hypothèses sur lesquelles il est construit sont solides. I
Il ne s’agit donc pas d’une certitude, encore moins d’une preuve, mais ces travaux, leur localisation et leur nature tendent en effet à accréditer l’hypothèse d’installation à vocation nucléaire, même si, dans le respect de la législation internationale, Téhéran aurait dû déclarer la construction de telles infrastructures à l’AIEA, ce qu’elle n’a évidemment pas fait.
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