S’exprimant en amont d’une rencontre prévue avec son homologue d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev qui doit se tenir à Moscou ce jeudi, le premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, vient de lâcher une bombe diplomatique dans le prè carré du Kremlin, l’Organisation du Traité de Sécurité Collective. Créée en 2002 pour rassembler certaines ex-républiques soviétiques autour de la Russie en matière de politique étrangère dans le cadre de la CEI, l’OTSC repose sur un traité de défense intégrant notamment une défense anti-aérienne étendue, un état-major unifié, ainsi que des forces d’intervention rapides supposées intervenir en soutien d’un de ses membres si celui-ci venait à être attaqué.
L’OTSC regroupe aujourd’hui autour de la Russie, la Bielorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Arménie, alors que l’Azerbaïdjan, la Georgie, la Moldavie et l’Ukraine appartiennent à un une organisation que l’on peut qualifier d’antagoniste désignée GUAM, qui ne comprend cependant pas de volet militaire. Lors de l’offensive azéri contre le haut-karabakh sous contrôle Arménien, Moscou a refusé d’intervenir aux cotés d’Erevan, précisant que les territoires contestés n’étaient pas arméniens à proprement parlés. Il fallut qu’un hélicoptère de combat russe soit abattu par un missile azéri pour que Moscou hausse le ton et mette un terme à ce conflit.
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